P178 Hypoglycémie sévère révélant une tumeur neuroendocrine de localisation grêlique : à propos d’un cas - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs rares dont l’incidence annuelle est de 2 à 5 nx cas/100 000 personnes. Elles sont caractérisées par l’expression de protéines et de produits hormonaux communs aux neurones et aux cellules endocrines.
Patients et méthodes |
Nous rapportons le cas d’un patient présentant une TNE grêlique révélée des hypoglycémies sévères dans un contexte d’altération de l’état général.
Cas clinique |
B. A, âgé de 63 ans, suivi depuis 4 ans pour constipation chronique, admis pour bilan étiologique d’hypoglycémies sévères dans un contexte d’AEG. L’interrogatoire retrouve la notion d’hypoglycémies matinales à jeun résolutives après resucrage, associées à une distension abdominale d’aggravation progressive et un arrêt de matières sans arrêt des gaz dans un contexte d’amaigrissement de 32kg/4 mois. L’examen clinique a objectivait un patient conscient, cachectique, déshydraté avec un IMC à 12,9kg/m2, un abdomen très distendu avec un tympanisme diffus, un syndrome myogène à l’examen neurologique et des oedèmes des membres inférieurs. Le bilan biologique a objectivé une anémie hypochrome microcytaire avec une lymphopénie, l’ionogramme sanguin montrait une hyponatrémie, une hypoalbuminémie et une hypoglycémie variable entre 0,08 et 0,76. Le dosage de l’insulinémie était bas et celui du peptide « C » était normal au moment de l’hypoglycémie. La TDM thoracoabdominale a montré des lésions pariétales grêliques vasculaires ave importante distension et épanchement de grande abondance. Le patient a été opéré, l’exploration peropératoire a objectivée une tumeur grêlique totalement sténosante, le geste a consisté en une résection avec stomie du grêle. L’étude anatomopathologie est en faveur d’une tumeur neuroendocrine et l’immunohistochimie est en cours. Le patient est décédé à J1 du post opératoire.
Conclusion |
Les TNE sont des tumeurs rares mais méritent d’être évoquées surtout devant des symptômes témoignant de sécrétions endocriniennes paranéoplasiques telle l’hypoglycémie. Celle-ci peut être expliquée chez notre patient par la sécrétion par la tumeur d’IGFII expliquant les symptômes d’hypoglycémie avec insulinémie basse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A70-A71 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.