Évaluation de la charge anticholinergique en gériatrie à l’aide de 3 échelles - 03/04/14
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Résumé |
Les médicaments ayant des propriétés anticholinergiques sont responsables de nombreux effets indésirables tels que les chutes, la rétention urinaire ou la confusion. Ces dernières années, différentes échelles cliniques ont été développées, cotées de 1 (léger) à 3 (sévère), pour évaluer la charge anticholinergique des différents médicaments utilisés en gériatrie. L’objectif de notre étude était d’analyser l’utilisation de ces médicaments en gériatrie et de comparer les résultats obtenus avec les trois échelles existantes : l’Anticholinergic Drug Scale (ADS), l’Anticholinergic Cognitive Burden (ACB) et l’Anticholinergic Risk Scale (ARS). Il s’agit d’une enquête de prescriptions réalisée un jour donné dans tous les services de gériatrie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (APHP). Tous les patients de plus de 65ans ont été inclus. Sur les 441 patients hospitalisés le jour de l’étude, 30,1 % prenaient au moins un médicament anticholinergique avec l’échelle ARS, 52,8 % selon l’échelle ADS et 55,3 % selon l’ARS. En ce qui concerne la charge anticholinergique, 5,6 % avaient un score≥3 avec l’échelle ARS, 12,3 % avec l’échelle ADS et 14 % avec l’échelle ACB. Ceci confirme les fortes disparités qui existent entre ces trois échelles, en particulier dans le classement de certaines molécules comme la ranitidine ou la paroxétine, et la présence ou l’absence d’autres molécules, ce qui modifie fortement le score final. En conclusion, les échelles anticholinergiques de par leurs limites certaines ont très peu de place en pratique courante et ne doivent pas se substituer au jugement clinique. Les gériatres doivent bien connaître les médicaments du groupe 3 qui sont à éviter le plus possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Drugs with anticholinergic properties are responsible for many side effects such as falls, urinary retention or confusion. In recent years, various clinical scales have been developed, listed from 1 (mild) to 3 (severe) to assess the anticholinergic load of different drugs used in geriatrics. The aim of our study was to analyze the use of these drugs in geriatrics and to compare the results obtained with the three existing scales: the Anticholinergic Drug Scale (ADS), the Anticholinergic Cognitive Burden (ACB) and the Anticholinergic Risk Scale (ARS). This is a survey of a given day of prescriptions in all geriatric services at the Paul-Brousse Hospital in Villejuif (AP–HP). All patients aged over 65 were included. Out of the 441 patients hospitalized on the day of the study, 30.1% were taking at least one anticholinergic drug on the ARS scale, 52.8% according to the ADS scale and 55.3% according to the ARS. Regarding the anticholinergic load, 5.6% had a score≥3 on the ARS scale, 12.3% on the ADS scale and 14% on the ACB scale. This confirms the disparities that exist between these three scales, especially in the classification of certain molecules such as ranitidine or paroxetine, and the presence or absence of other molecules, which strongly modifies the final score. In conclusion, anticholinergic scales in view of their limits have very little space in practice and should not replace clinical judgment. Geriatricians should be familiar with the group 3 drugs that should be avoided as much as possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticholinergique, Échelle, Fardeau, Iatrogénie, Score de risque, Sujet âgé
Keywords : Anticholinergic, Burden, Drug, Elderly, Risk, Scale
Plan
Vol 14 - N° 80
P. 81-87 - avril 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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