Caractéristiques épidémio-cliniques de l’hypertension artérielle résistante du sujet noir africain - 18/04/14
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Résumé |
Introduction |
Peu d’études en Afrique noire se sont intéressées à l’HTA résistante. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer la fréquence de l’HTA résistante dans une population d’hypertendus noirs africains et de décrire ses aspects clinique et thérapeutique.
Patients et méthodes |
Du 1er mai 2010 au 31 mai 2012, nous avons inclus de manière consécutive les hypertendus suivis dans deux centres hospitaliers de la ville de Ouagadougou, sous traitement antihypertenseur à dose optimale et observants. Les patients dont la pression artérielle était non contrôlée malgré une triple thérapie antihypertensive à dose optimale comprenant un diurétique associée aux mesures hygiénodiététiques ont bénéficié d’une mesure ambulatoire de la tension artérielle. À l’issue de cet examen, les patients dont la tension artérielle était ≥135/85mmHg le jour et/ou ≥120/70mmHg la nuit étaient considérés comme ayant une HTA résistante. Nous avons recherché les facteurs de risque cardiovasculaire de même que les atteintes des organes cibles. Nous avons associé au traitement la spironolactone 50mg en l’absence de contre-indication, et apprécié l’évolution des chiffres tensionnels sous ce traitement. La mesure de l’activité rénine plasmatique n’a pas été effectuée. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du programme SPSS version 17 pour Windows.
Résultats |
Nous avons inclus 692 patients dont 14,6 % d’HTA résistante. L’âge moyen des patients était de 54,8±11,1ans dans la population globale, 56,5±11,8ans dans le sous-groupe des hypertendus non résistants et 64,2±5,4ans dans le sous-groupe des hypertendus résistants. Les symptômes étaient représentés par les céphalées (11,9 %), les vertiges (9,9 %) et les précordialgies (8,9 %). Les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables outre l’hypertension artérielle étaient dominés par les dyslipidémies, le diabète et l’obésité/surcharge pondérale. Ces facteurs de risque étaient significativement plus fréquents dans le sous-groupe des hypertendus résistants. Le risque cardiovasculaire global était élevé dans 24,9 % des cas dans la population globale, 22,5 % dans le sous-groupe des hypertendus non résistants et 38,6 % dans le sous-groupe des hypertendus résistants. Les atteintes des organes cibles étaient significativement plus fréquentes dans le même sous-groupe des hypertendus résistants. Après adjonction de la spironolactone, 21,8 % des patients hypertendus résistants ont été contrôlés.
Conclusion |
Cette étude montre que l’HTA résistante est fréquente chez le sujet noir africain. Il s’agit majoritairement de sujets de la sixième décade, aux revenus économiques limités et résidant en milieu rural. En l’absence de contre-indication, la spironolactone permet de diminuer la morbidité de cette pathologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Few studies in sub-Saharan Africa were interested in resistant hypertension. The objectives of this study were to determine the frequency of resistant hypertension in hypertensive black African population, and to describe its clinical and therapeutic features.
Patients and methods |
From May 1, 2010 to May 31, 2012, we included consecutively hypertensive followed in two hospitals in the city of Ouagadougou, under antihypertensive treatment at optimum dose and observant. Patients whose blood pressure was uncontrolled despite a triple antihypertensive therapy at the optimal dose including a diuretic associated with dietary measures have received ambulatory blood pressure monitoring. Following this examination, patients whose blood pressure was ≥135/85mmHg during the day and/or ≥120/70mmHg at night were considered resistant hypertension. We investigated the cardiovascular risk factors as well as target organ damages. We combined spironolactone 50mg in treatment when absence of contra-indication appreciated the evolution of blood pressure under this treatment. The measurement of plasma renin activity was not performed. Statistical analysis was performed using SPSS Version 17 for Windows.
Results |
We included 692 patients with 14.6% of resistant hypertension. The average age of patients was 54.8±11.1years in the general population, 56.5±11.8years in the subgroup of non-resistant hypertension and 64.2±5.4years in the subgroup of resistant hypertension. The symptoms were represented by headache (11.9%), dizziness (9.9%) and chest pain (8.9%). Modifiable cardiovascular risk factors were dominated by dyslipidemia, diabetes and obesity/overweight. These risk factors were significantly more frequent in the subgroup of resistant hypertension. The global cardiovascular risk was high in 24.9% of cases in the general population, 22.5% in the subgroup of non-resistant hypertension and 38.6% in the subgroup of resistant hypertension. The target organ damages were significantly more frequent in the same subgroup of resistant hypertension. After addition of spironolactone, 21.8% of resistant hypertensive patients were controlled.
Conclusion |
This study shows that resistant hypertension is common in black Africans. It is mostly subjects of the sixth decade, with limited economic income and living in rural areas. In the absence of contra-indication, spironolactone contributed to decrease the morbidity of this pathology.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : HTA résistante, Afrique Noire, Burkina Faso
Keywords : Resistant hypertension, Black Africa, Burkina Faso
Plan
Vol 63 - N° 2
P. 83-88 - avril 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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