Prise en charge de la douleur aux urgences : mise au point - 26/04/14

Doi : 10.1016/j.jeurea.2014.03.001 
V.E. Lvovschi a, , F. Aubrun b
a Service d’accueil des urgences, centre hospitalier universitaire Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France 
b Département d’anesthésie, groupe hospitalier Nord, hôpital de la Croix-Rousse, 103, Grande-rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 04, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les données récentes de la littérature montrent que la douleur reste insuffisamment prise en charge dans nos services d’urgence, quel que soit l’âge des consultants. Chez la personne âgée, la difficulté est accrue en raison du manque d’études prospectives, ce qui complique l’évaluation de leurs besoins spécifiques. L’utilisation des morphiniques est toujours aussi faible, malgré de nouvelles molécules disponibles, les anciennes idées reçues persistent, de nouvelles réticences ont surgi. Le spectre de la toxicomanie est réapparu outre Atlantique, la titration morphinique intraveineuse déçoit, l’hyperalgésie effraie, les douleurs chroniques et neuropathiques tiennent les urgentistes en échec… De nouvelles voies d’administrations des morphiniques sont testées mais ne sont pas encore fiables, les traitements étiologiques ciblés évoluent peu. Mais les réponses organisationnelles tiennent leurs promesses, les infirmiers d’accueil et d’orientation sont devenus les nouveaux piliers de la prise en charge antalgique aux urgences, de nouveaux scores d’évaluation chez le pauci-communiquant se sont développés et sont utiles. En matière de douleurs provoquées, la situation évolue également dans le bon sens, les modalités de sédation procédurale se précisent. Enfin, on assiste à l’émergence de nouveaux médicaments polyvalents comme la kétamine, qui apportent des solutions à diverses problématiques (hyperalgésie, douleurs rebelles, sédation consciente…). Les nouveaux enjeux de la prise en charge « qualitative » de la douleur viennent s’ajouter aux anciens objectifs « quantitatifs », les urgentistes sont devenus des « spécialistes » de la douleur aiguë, dans leurs services, et de plus en plus dans la littérature.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Recent data from the literature show that pain is inadequately supported in our emergency rooms, whatever the age of the consultants. In the elderly, the difficulty is increased due to the lack of prospective studies, which complicates assessment of their specific needs. The use of opioids is still weak, despite new molecules available, the old ideas persist, new reluctance arose. The spectrum of addiction reappeared across the Atlantic, intravenous morphine titration disappoints, hyperalgesia scares, chronic and neuropathic pain hold the emergency hits. New routes of administration of opioids are tested but are not yet reliable, the targeted etiological treatments have changed little. But the organizational responses to their promises, nursing home and guidance have become the new pillar of taking analgesic care for emergencies, new assessment in the pauci-communicating scores have been developed and are useful. In terms of pain caused, the situation is evolving in the right direction, modality of procedural sedation is becoming clear-cut. Finally, we are witnessing the emergence of new drugs versatile as ketamine, which provide solutions to various problems (hyperalgesia, intractable pain, conscious sedation). The new challenges of “qualitative” management of pain in addition to old “quantitative” goals, emergency have become “experts” in the acute pain management in their services, and increasingly in the literature.

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Mots clés : Oligo-analgésie, Morphiniques, Titration, Kétamine

Keywords : Oligo-analgesia, Opioids, Titration, Ketamine


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