Métabolisme énergétique et protéique de l'opéré et du traumatisé - 01/01/98
Jean-Claude Dumont : Praticien hospitalier
Département d'anesthésie-réanimation, centre hospitalier universitaire de la Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05 France
Résumé |
Le stress provoque des modifications du métabolisme énergétique et protéique. Le métabolisme énergétique est augmenté. La source de l'énergie est assurée par une lipolyse accrue. La glycémie augmente mais le glucose est mal utilisé du fait d'un état de résistance à l'insuline. Le métabolisme protéique est caractérisé par une protéolyse intense. La voie de la néoglucogenèse est stimulée et, à l'inverse du jeûne, non freinée par l'apport de glucose. Ceci entraîne une fonte musculaire souvent importante et obligatoire au cours des états d'agression sévères. Ces modifications métaboliques sont induites par des modifications des sécrétions hormonales. Le taux d'insuline reste bas comparé à la valeur de la glycémie alors que les concentrations sanguines de cortisol, de catécholamines, d'hormone de croissance et de glucagon augmentent. Le taux des cytokines pro-inflammatoires s'élève également et celles-ci jouent un rôle dans les modifications du métabolisme protéique. L'anesthésie et l'analgésie postopératoire modulent la réponse métabolique à l'agression. Elles permettent de limiter l'augmentation du métabolisme énergétique et dans une moindre mesure du turnover protéique. En pratique clinique, la mesure du métabolisme protéique est difficile et se limite le plus souvent à la mesure de l'excrétion azotée urinaire. La calorimétrie indirecte permet de mesurer de manière précise, continue et non invasive la dépense énergétique des patients. Cette mesure permet de déterminer les stratégies en anesthésie ou en réanimation qui limitent le stress métabolique des patients. Elle permet également de déterminer le niveau de l'apport calorique chez les patients de réanimation.
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