L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) symptomatique est une des affections les plus fréquentes qui touche l’homme avançant en âge. L’objectif de cette revue est de faire le point sur les nouvelles recommandations diagnostiques et thérapeutiques et les relations entre HBP et sexualité.

Nous avons réalisé une revue de la littérature dans la base PubMed et sélectionné 25 articles.

L’HBP symptomatique est fréquemment associée, d’un point de vue épidémiologique et physiopathologique, à la dysfonction érectile et aux troubles de l’éjaculation. En ce qui concerne les traitements médicaux, et quel que soit le médicament prescrit en dehors d’un inhibiteur de la IPDE-5 qui améliore l’érection, on peut dire globalement que la fonction sexuelle s’améliore pour un tiers des patients, est stable pour un tiers et se détériore pour un tiers. Si globalement les traitements chirurgicaux semblent améliorer la qualité de l’érection des patients, une partie d’entre eux (5 à 15 %) verront apparaître après le traitement une dysfonction érectile, ce d’autant qu’ils sont diabétiques, âgés ou que le traitement (vaporisation laser ou résection) s’est approché de la zone périphérique prostatique créant des lésions thermiques des structures nerveuses de l’érection.

Il est important pour les médecins qui prennent en charge les troubles mictionnels d’ouvrir le dialogue sur la sexualité pour permettre aux patients d’évoquer une plainte qui n’est pas toujours facile à formuler spontanément. Cet aspect de la prise en charge des troubles mictionnels est d’autant plus nécessaire que certains des traitements proposés sont à risque de préjudice sexuel et leur prescription doit être accompagnée d’une information sur les effets secondaires sexuels.

Benign prostatic hyperplasia is one of the most common diseases affecting ageing males. The objective of this review is to update on new diagnostic and therapeutic recommendations and the relationship between BPH and sexuality.

We performed a review of the literature in the PubMed database and selected 25 articles.

The symptomatic BPH is often associated in an epidemiological and patho-physiological perspective with erectile dysfunction and ejaculation disorders. Regarding medical treatment, and whatever medication prescribed outside of a IPDE-5 inhibitor which improves erection and ejaculation, we can say that overall sexual function improves one-third of patients, is stable for third and deteriorates to a third party. While overall surgical treatments appear to improve erection quality of patients, some of them (5-15 %) will suffer after surgery erectile dysfunction, especially since they are diabetic, aged or if treatment (laser ablation or resection) approached the prostate peripheral zone creating thermal damage of neural structures destined to the erectile corpora.

It is important for physicians to open dialogue on sexuality to allow patients to discuss a complaint that is not always easy to formulate spontaneously. This aspect of the management of voiding dysfunction is even more necessary as some of the treatments offered are at risk of sexual prejudice and prescription must be accompanied by information on the sexual side effects.