Les diverticules urétraux sont une entité rare mais non exceptionnelle. Souvent sous-évalués, ils sont découverts en cas de complications. Cependant, ils doivent être recherchés à l'examen clinique avant toute chirurgie de l'incontinence urinaire féminine ou en cas d'infections à répétition. En effet, au risque infectieux s'ajoute un risque de dégénérescence. Une abondante littérature concernant le traitement des diverticules sous-urétraux a été publiée, notamment à la fin du xx^e siècle. Cependant, depuis plusieurs décennies, il n'y a pas eu d'avancée majeure dans la prise en charge de cette pathologie. Les stratégies thérapeutiques vont de la simple surveillance à l'exérèse complète du diverticule en passant par les traitements endoscopiques. Cependant, la diverticulectomie reste l'intervention de référence du diverticule urétral. Le bilan préopératoire est capital afin de confirmer avec certitude le diagnostic ainsi que le positionnement exact du diverticule. Pour cela, l'examen clinique doit être méticuleux. Il est complété par l'échographie endovaginale et/ou l'imagerie par résonance magnétique pelvienne afin de préciser au mieux la morphologie du diverticule, donnée indispensable avant toute prise en charge. Le principal écueil de cette chirurgie est la difficulté de repérage du diverticule qui conditionne toute la prise en charge chirurgicale. Enfin, c'est une chirurgie délicate aux conséquences fonctionnelles parfois graves, nécessitant un chirurgien expérimenté.