S'abonner

L’évolution du rythme veille-sommeil au cours de l’histoire de l’humanité. Influence de la lumière artificielle - 31/05/14

Doi : 10.1016/j.msom.2013.09.002 
B. Claustrat a, , b
a Service d’hormonologie, groupement hospitalier Est, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France 
b Service d’hormonologie, hospices civils de Lyon et Inserm U846, cellules souches et cerveau, 18, avenue du Doyen-Lépine, 69650 Bron cedex, France 

Service d’hormonologie, groupement hospitalier Est, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex, France.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 6
Iconographies 2
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

L’éclairage artificiel apparu tardivement dans l’histoire de l’humanité a modifié qualitativement et quantitativement le sommeil. La littérature, d’Homère à Dickens, rapporte que le sommeil nocturne biphasique était initialement prédominant, favorisé par l’alternance lumière obscurité naturelle. Il comportait deux phases entrecoupées d’une période de veille nocturne d’une à trois heures. Avec le développement de la lumière domestique, il a été progressivement abandonné. Le temps de sommeil s’est raccourci, du fait des contraintes imposées par le temps sociétal. L’horloge circadienne commandant le rythme veille-sommeil s’est décalée sur le matin. Ce phénomène s’est accéléré au cours des dernières années, avec la pratique d’activités impliquant des écrans et mobilisant l’attention. Un véritable « jet lag social » s’est installé, avec des conséquences sur la santé physique et mentale. L’éclairage urbain a fait son apparition à partir du XVIe siècle, pour des raisons de sécurité et de confort, puis de nos jours pour satisfaire d’autres préoccupations, artistiques en particulier. Les astronomes professionnels et amateurs (ANPCEN) ont dénoncé une évolution qui a conduit à une véritable pollution lumineuse. Les pouvoirs publics ont pris conscience des nuisances engendrées pour la santé humaine et pour le monde du vivant (Loi de 2009 dite Grenelle I art.41). Un retour en arrière s’est amorcé avec la suppression des lumières dans les commerces et bâtiments inoccupés la nuit (arrêté de janvier 2013). Certaines communes éteignent les réverbères publics à partir de 24heures, dont les conséquences sur la qualité de vie seraient intéressantes à évaluer. Finalement, l’exposition des organismes à une alternance lumière-obscurité dont l’amplitude est amortie conduit à une altération de la santé humaine qui dépasse le cadre des troubles du sommeil (exemple de l’augmentation de l’incidence des cancers chez les travailleurs postés).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Artificial lighting which appeared late in the history of humanity has changed sleep qualitatively and quantitatively. Literature from Homer to Dickens reported that the nocturnal biphasic sleep was initially dominant, favored by natural light dark cycle. It consisted of two phases broken by a 1 to 3hours nocturnal awakening. With the development of the domestic light, it was gradually abandoned. The sleep time has got shorter due to the constraints imposed by the societal time. The circadian clock which regulates the sleep-wake cycle has shifted to the morning. This phenomenon has speeded up in recent years, with practice of activities involving screens and mobilizing attention. A true “social jet lag” set in, with consequences on the physical and mental health. Urban lighting has emerged from the 16th century, for reasons of safety and comfort, and today to satisfy other concerns, particularly artistic. Professional and amateur astronomers (ANPCEN) denounced a move which led to a real light pollution. Governments have recognized the harm caused to human health and the living world (Act 2009 s.41 Grenelle I). A flashback is initiated with the removal of lights in unoccupied buildings and shops at night (decree in January 2013). Some common public streetlights are off from midnight, with consequences on the quality of life that would be interesting to evaluate. Overall exposure of organisms to alternating light dark whose amplitude is dampened leads to an alteration of human health that extends beyond sleep disorders (such as the increased incidence of cancer among shift workers).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sommeil, Pollution lumineuse, Mélatonine

Keywords : Sleep, Light pollution, Melatonin


Plan


© 2013  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 11 - N° 2

P. 68-73 - avril 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Pollution lumineuse : attention danger !
  • J. Adrien
| Article suivant Article suivant
  • Le trouble affectif saisonnier
  • L. Chneiweiss

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.