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Avoir ou ne pas avoir un chat pour être ou ne pas être asthmatique - 01/01/02

J.  Robert 1 * ,  M.  Lapras 2 *Correspondance et tirés à part

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Résumé

Le chat (felis domesticus) fait son apparition auprès de l'homme en Égypte où il est vénéré, peint, momifié. Arrivé en Europe dans les fourgons des légions romaines, il devint animal de compagnie, inspirant aux poètes l'amour, aux scientifiques la crainte. L'antigène majeur (Fel d1) isolé il y a 20 ans sert de marqueur immunologique aux nombreuses études épidémiologiques concernant le chat. La logique fait dire que ce félin a un rôle déclenchant, aggravant dans l'évolution d'une maladie asthmatique. Mais une enquête récente menée de façon prospective dans deux villes de Suède confère un rôle protecteur aux phanères animales (notamment le chat) dans la prévalence de la rhinite et de l'asthme allergique. Pour « décortiquer » ces diverses publications et en faire un tout cohérent, il faut suivre pas à pas les étapes de la maladie asthmatique. De l'exposition à la sensibilisation au chat : les études sont consensuelles. Il faut être exposé pour se sensibiliser, mais il n'y a pas à l'évidence une dose seuil modulant l'intensité de la réponse. De la sensibilisation à l'éclosion de la maladie : les études sont cohérentes, une fois l'allergie au chat acquise, l'exposition ultérieure va provoquer l'apparition des symptômes notamment asthmatiques. De l'exposition allergénique à la maladie respiratoire : il n'y a pas de corrélation entre l'exposition au chat et la prévalence de l'asthme dans les études suédoises ou allemandes. L'exposition seule ne suffit pas, il faut que l'enfant soit de souche atopique. En somme la relation linéaire, seuil d'exposition, intensité de la sensibilisation, sévérité de la maladie n'existe que si l'enfant est génétiquement allergique.

Mots clés  : chat ; asthme ; enfant ; Fel d1.

Abstract

Cats (felis domesticus) first appeared in ancient Egypt where they were venerated, depicted and mummified. Arriving in Europe by way of Roman Legion wagons, they became pets, inspiring love to poets and fear to scientists. The major antigen (Fel d1), which was isolated 20 years ago, has served as an immunological marker for many epidemiological studies concerning the cat. Logical thinking would conclude that a feline has a triggering role, increasing the development of an asthmatic disease. But a recent prospective study, carried out in two Swedish towns, confirms the protective role of animal dander (notably in the cat) in the prevalence of rhinitis and allergic asthma. To better understand the many publications and to make a coherent hypothesis, one needs to follow step-by-step the stages of an asthmatic disease. From exposure to sensitization to the cat: studies are unanimous. One must be exposed to be sensititized, but there is no evidence that a threshold dose modulates the intensity of the response. From sensitization to the outbreak of the disease: studies are consistent that once an allergy to cats is demonstrated, subsequent exposures will provoke the occurrence of symptoms, notably asthmatic symptoms. From allergic exposure to a respiratory disease: there is no correlation between exposure to cats and the prevalence of asthma in the Swedish or German studies. Exposure alone is not sufficient, the child must present an atopical background. In summary, the linear relationship, the threshold of exposure, the degree of the sensitization or the severity of the disease only apply if the child is genetically allergic.

Mots clés  : cat ; asthma ; child ; Fel d1.

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Vol 42 - N° 4

P. 437-442 - juin 2002 Retour au numéro
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