Un chien Fox Terrier mâle de 10ans est présenté pour une diarrhée chronique. Les examens de biologie clinique et d’imagerie médicale sont évocateurs d’une entéropathie exsudative. L’analyse histologique de biopsies intestinales prélevées lors d’une endoscopie digestive est en faveur d’une entérite lymphoplasmocytaire associée à une lymphangiectasie sévère. Le traitement médical associant une immunomodulation et une prescription diététique permet une résolution rapide des signes cliniques. Le traitement immunomodulateur est interrompu au bout de 6 mois. Après une période au cours de laquelle les symptômes digestifs réapparaissent et deviennent plus difficiles à contrôler, l’animal développe à nouveau une entéropathie exsudative 18 mois après la première consultation. Son exploration aboutit au diagnostic de lymphome digestif. Lors d’entéropathie exsudative, la démarche diagnostique débute par l’exclusion des autres causes d’hypoalbuminémie avant l’exploration du tractus digestif. L’imagerie médicale est une étape incontournable mais la caractérisation histologique des lésions digestives est le seul moyen d’aboutir au diagnostic final. Le traitement des lymphangiectasies fait intervenir des mesures diététiques, une immunomodulation et une gestion des complications possibles de cette affection. Enfin, le lymphome digestif qui est apparu dans notre cas a pu être favorisé par la maladie inflammatoire intestinale chronique précédemment documentée et par l’exposition à la ciclosporine.

A 10-year-old male Fox Terrier is presented for a history of chronic diarrhea. A protein-losing enteropathy is suggested by the results of clinical biology and abdominal ultrasound. Histologic examination of endoscopic intestinal biopsies reveals a lymphoplasmacytic enteritis, a severe lymphangiectasia. The dog's condition is rapidly improved after immunomodulation and a hypoallergenic hydrolyzed protein diet is prescribed. Medical treatment is discontinued 6 months after the initial prescription. Clinical signs relapse a few months later but clinical signs are more resistant to treatment. Another episode of protein-losing enteropathy occurs 18 months after the initial presentation. Final diagnosis at that time was intestinal lymphoma. In protein-losing enteropathy, the first diagnostic step is to exclude other potential causes of protein loss before targeting investigations to the digestive tract. Medical imaging is necessary in each case but the final diagnosis requires histologic characterization of intestinal lesions. Treatment of lymphangiectasia comprises immunomodulation, specific diet recommendations and treatment of specific complications. In our case, intestinal lymphoma could have been promoted by the inflammatory bowel disease and by the exposition to cyclosporine.