The interaction between theory and experiment in sleep research was considered on the grounds of a selective historical survey of early sleep studies up to the first half of the twentieth century. The dialectic pair of experimental reductionism and theoretical holism was the motor of progress in sleep research as soon as it was supported by the electroencephalographic technique, a by-product of applied physics. The identification of sleep stages was a turning point in the development of the experimental methodology of sleep research. Also, other scientific disciplines, particularly anatomy and chemistry, provided technical support increasingly suitable for the experimental study of the physiology and pathology of sleep. In general, cognitive advances depended on a research methodology (theoretical and experimental) free from the influence of cultural prejudices and supposedly indisputable scientific paradigms.

L’interaction entre la théorie et l’expérience dans le domaine de la recherche sur le sommeil est ici envisagée sous l’angle de l’histoire des études pionnières de la première moitié du vingtième siècle. Le couple dialectique formé par le réductionnisme expérimental et l’holisme théorique a été le moteur de la recherche sur le sommeil aussitôt qu’il fut étayé par la technique électroencéphalographique, issue de la physique appliquée. L’identification des stades de sommeil a représenté un tournant dans le développement de la méthodologie expérimentale. D’autres disciplines scientifiques telles que l’anatomie et la chimie ont aussi apporté des moyens d’intérêt croissant pour l’étude expérimentale de la physiologie et de la pathologie du sommeil. D’une manière générale, les progrès cognitifs ont dépendu de méthodes de recherche (théoriques et expérimentales) libres de l’influence des préjugés culturels et des dogmes scientifiques.