Epilepsy surgery has gained a large role in the treatment of intractable seizures in the last few decades because of the development of operative techniques and better identification of the cerebral anomalies using electrophysiological recordings and neuroimaging.

A series of 419 children, aged from five months to 15 years, with epilepsy (medically refractory in 85.5% of them) associated with focal cortical lesions, who underwent surgery between 1986 and 2006 was analyzed to identify the factors that correlated with outcome. Mean follow-up was 5.2 years. According to Engel’s classification; 75.8% of the children were seizure-free.

When the lesion was well defined, correlations between clinical data, radiological features and electrophysiological features, suggesting a zone of seizure onset around (or even in) the lesion, was the best guarantee of achieving good seizure control by lesionectomy.

Nevertheless, seizure outcome was also determined by other factors: the duration of the epilepsy and the surgery. Persistence of seizures was found to be significantly associated with the preoperative duration of epilepsy, the completeness of the lesional resection and de novo brain damage induced by the surgical procedure itself.

Early surgery must be considered in children because of the benefits of seizure control on the developing brain and the risk of secondary epileptogenesis.

Durant ces dernières années, la chirurgie de l’épilepsie connaît un grand essor. Cela tient à une meilleure connaissance de l’épilepsie, aux progrès de l’imagerie, des méthodes d’enregistrement, des techniques chirurgicales. À quels enfants s’adresse la chirurgie de l’épilepsie ? Quand ? Et avec quelles procédures préchirurgicales ?

Nous rapportons une série de 419 enfants âgés de cinq mois à 15 ans présentant une épilepsie réfractaire dans 85 % des cas, pour lesquels une lésionnectomie a été proposée entre les années 1986 et 2006, afin d’identifier les facteurs associés à un résultat favorable. Avec un recul postopératoire de 5,2 ans, 75,8 % des enfants de cette série sont complètement libres de crises (classe Ia de Engel). En cas de lésion bien définie, la mise en évidence d’une parfaite corrélation entre les données sémiologiques, neuropsychologiques, EEG et l’imagerie, suggérant un point de départ des crises au contact (ou même dans) la lésion est la meilleure garantie d’obtenir un bon contrôle des crises par une lésionnectomie.

Cependant, les résultats sur les crises sont également déterminés par d’autres facteurs : la longueur de l’histoire de l’épilepsie et la chirurgie. La persistance de crises est significativement associée à la durée préopératoire de l’épilepsie, au caractère incomplet de l’exérèse lésionnelle et à la présence de novo d’une lésion cérébrale induite par le geste chirurgical en soi. Une chirurgie précoce doit être considérée chez les enfants en raison des bénéfices attendus par le contrôle des crises sur le cerveau en développement et du risque d’épileptogénèse secondaire.