COL05-05 : Premiers cas autochtones de chikungunya aux Antilles : caractéristiques cliniques des personnes hospitalisées - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Les premiers cas autochtones de chikungunya ont été observés aux Antilles en 12/2013. La Martinique est entrée en phase épidémique le 23 janvier 2014. Le vecteur (Aedes aegypti) et le génotype viral (groupe asiatique) sont différents de ceux responsables de l’épidémie de 2005/2006 à la Réunion. L’objectif était de décrire les formes cliniques observées chez les patients hospitalisés dans une population atteinte pour la première fois par ce couple vecteur/virus.
Matériels et méthodes |
Depuis le 16 décembre 2013 une surveillance des cas confirmés (PCR+) ou probables (IgM+) de chikungunya hospitalisés plus de 24 heures a été mise en place au CHU de Martinique. Les cas ont été classés en formes communes, inhabituelles non sévères, sévères (défaillance d’organe), et néonatales sévères ou non.
Résultats |
Au 19 février 2014, 88 patients avaient été hospitalisées plus de 24 heures Le classement des cas a été effectué chez 28 hommes et 20 femmes âgés en médiane de 30 ans, IQR[4,5;71,5]. L’incidence (pour 10 000 hab) globale était de 1,2, de 18,1 chez les moins de 1 an et de 3,5 chez les plus de 75 ans. Une comorbidité était notée chez 24 patients. Le classement des cas était : 32 formes communes, 11 formes inhabituelles (principalement convulsions et atteinte cardiaque), 4 formes sévères (1 encéphalopathie, 1 défaillance cardiaque, 1 hépatite, 1 thrombopénie), et 1 forme néonatale sévère (encéphalopathie). La durée médiane d’hospitalisation était de 3 jours. Un homme de 89 ans, polyvasculaire, est décédé d’une pneumonie aiguë. Ce décès a été classé comme indirectement lié au chikungunya.
Conclusion |
Ces données montrent une fréquence élevée d’hospitalisation des nourrissons et des personnes âgées et confirme l’existence de formes inhabituelles et sévères, et le risque de transmission périnatale. Elles seront mises à jour selon l’évolution de l’épidémie
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 10 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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