COL08-01 : Infection post-arthrodèse rachidienne : étude descriptive d’une cohorte de 129 patients - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Les infections sur matériel d’arthrodèse rachidien (IMA) survenant dans les 3 mois après la chirurgie initiale relèvent d’une prise en charge multidisciplinaire par débridement-lavage et antibiothérapie adaptée prolongée. Notre étude décrit les caractéristiques des patients infectés et leur évolution.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de 129 patients ayant présenté une IMA parmi 4 290 patients opérés entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2012 au CHU. L’échec était défini par une rechute à l’arrêt de l’antibiothérapie durant 12 mois de suivi.
Résultats |
L’incidence d’IMA était de 3 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95] : 2,5–3,5). L’âge médian était de 57 ans (espace interquartile [EIQ] : 45–68). Quatorze patients (11,5 %) étaient obèses et autant diabétiques. Dixneuf patients (15 %) étaient immunodéprimés et 25 (19 %) dénutris. Vingtneuf patients (22,5 %) avaient un score ASA > 2. Vingt et un patients (28,5 %) étaient tabagiques actifs. La chirurgie était réalisée pour motif dégénératif, traumatique et néoplasique respectivement dans 77,5, 18 et 4,5 % des cas. Quarante-sept patients (36,5 %) avaient plus de 5 vertébres fusionnées et 39 (30 %) une cage intersomatique. Staphylocccus aureus (S. aureus), une entérobactérie (BGN) et une flore polymicrobienne étaient trouvés respectivement dans 44, 18 et 13 % des cas. Un second débridement-lavage a été réalisé dans 15 % des cas. La durée médiane de l’antibiothérapie était de 12 semaines (EIQ : 9–12). Neuf patients (7 % ; IC95 : 3–11) ont rechuté au cours du suivi. Le faible nombre de rechutes ne nous a pas permis d’identifier des facteurs pronostiques.
Conclusion |
Si notre étude confirme que la majorité des IMA sont à S. aureus (44 %), elle souligne également l’importance des infections à BGN (18 %). Un débridement-lavage avec antibiothérapie prolongée pour IMA reste une stratégie efficace avec 93 % de guérison.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 15 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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