COL09-01 : Procréation chez les couples VIH séro-différents : TasP, PrEP ou AMP ? (ANRS 12008) - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Le but de cette étude était d’évaluer le risque résiduel de transmission sexuelle du VIH, le coût et le rapport coût-efficacité (CE) de 5 stratégies de procréation chez les couples séro-différents fertiles dont l’homme VIH+ a une charge virale indétectable sous ARV : 1) TasP = rapports sexuels non protégés, 2) FertilD = TasP seulement en période ovulatoire (test urinaire), 3) TasP + PrEP continue (ténofovir/emtricitabine), 4) TasP + PrEP en période ovulatoire, 5) AMP (lavage du sperme et ≤ 6 inséminations intra-utérines).
Matériels et méthodes |
Le modèle d’aide à la décision utilisé incluait les paramètres issus de la littérature internationale avec un taux de naissances vivantes de 85 % pour chaque stratégie, un risque de transmission sexuelle (β), de transmission mère-enfant, et de malformations liées aux ARV en cas d’infection maternelle à la conception respectivement de 0,0083 %/mois, 1 % et 4,4 %. La diminution du risque β pour les stratégies PrEP et FertilD a été estimée à 80 % et 67 %, respectivement, et à 93,4 % pour la PrEP ovulatoire (1−(1−0,80) × (1−0,67)). La PrEP était supposée ne pas être à l’origine des malformations. L’analyse a été réalisée du point de vue sociétal français (euros 2013), avec un taux d’actualisation annuel à 4 %.
Résultats |
Le risque β le plus élevé concernait la stratégie TasP et le plus bas la AMP, suivie de la PrEP ovulatoire (respectivement 5,4, 0 et 0,3 infections/10 000 couples). La PrEP continue était moins efficace et plus coûteuse que FertilD qui disposait des coûts les plus bas et d’un risque β à 0,9/10 000. Le rapport CE PrEP ovulatoire/FertilD était de 1 128 000 €/année de vie gagnée (AVG), et celui de AMP/PrEP ovulatoire de 2 419 000 €/AVG. Ces résultats étaient robustes aux analyses de sensibilité multivariées.
Conclusion |
Chez les couples séro-différents fertiles dont l’homme est VIH+, la stratégie TasP pendant la période ovulatoire est à faible risque de transmission sexuelle. La PrEP ovulatoire et la AMP diminuent encore ce risque, mais sont associées à des rapports CE défavorables.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 17 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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