A-05: Les pneumopathies atypiques : mode de révélation de l’infection au VIH aux urgences - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
L’infection au VIH est une pathologie émergente en Afrique dont les manifestations cliniques sont diverses [1]. Dans le contexte de l’urgence il est difficile d’y penser devant la gestion des détresses dont la plus révélatrice est la détresse respiratoire. Le but de ce travail est de relever la particularité du contexte clinique de dépistage de cette infection.
Matériels et méthodes |
C’est une étude prospective étalée sur 21 mois incluant les patients adultes admis à la réanimation du service d’accueil des urgences pour un état septique d’emblée avec un foyer infectieux évident ou découvert après un bilan systématique et chez qui une sérologie rétrovirale s’est révélée positive.
Résultats |
7 390 Hospitalisations ont été enregistrées pendant la période d’étude dont 316 cas d’infection (incidence globale de 4,2 %). 11 cas d’infections au VIH ont été enregistrés (incidence de 3,4 % des infections). Une prédominance féminine a été observée. La détresse respiratoire fébrile était le motif le plus fréquent d’admission (7 cas) suivie de troubles de la conscience (3 cas). L’âge moyen des patients était de 33,5 ans (extrêmes de 22 et 55 ans). Le délai moyen de consultation était de 26 jours. Les facteurs de comorbidité étaient dominés par la tuberculose pulmonaire (3 cas), le diabète (2 cas), le syndrome néphrotique (1 cas) et la toxicomanie (1 cas). L’imagerie thoracique a montré des opacités alvéolaires (7 cas) et un hydrothorax (1 cas). Deux cas de pneumocystose confirmés par le LBA ont été enregistrés. La découverte du VIH était fortuite dans 2 cas : un syndrome néphrotique et des plaies chroniques des membres inférieurs. Le taux de mortalité était de 72,7 % dont la principale cause était le choc septique avec défaillance multiviscérale.
Conclusion |
Le dépistage du VIH n’étant pas de pratique usuelle en cas d’urgence vitale, il faut y penser devant une détresse respiratoire fébrile surtout chez l’adulte jeune avec ou sans pathologie sous-jacente radiologiquement mise en évidence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 20 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?