B-02: L’infection par le VHC en prison et en population générale : comparaison des facteurs de risque pour identifier les interventions prioritaires - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Le rôle de certains facteurs de risque de transmission du virus de l’hépatite C (VHC) varie selon le contexte. L’utilisation des données issues de l’enquête réalisée dans les centres de dépistage (CDAG) de la région PACA nous permet de comparer les facteurs de risque du VHC en prison et en population générale.
Matériels et méthodes |
Un système de surveillance du VHC a été mis en place entre 2004 et 2010 dans la région PACA. L’enquête a été réalisée dans 22 CDAG (dont 3 en prison) et 4 Centres de Santé. La méthode statistique a consisté à réaliser un score de propension afin de rendre comparable les deux populations (carcérale et générale). Ensuite, un multi-modèle basé sur une régression de Poisson a permis d’estimer le niveau de preuve des différents facteurs de risque du VHC (fort, faible, aucun) dans chaque groupe.
Résultats |
Parmi les 65 892 participants, la prévalence du VHC était de 1,5 % (n=59 827) en population générale et 5,2 % (n=6 065) en prison. Dans les deux populations, l « ‘usage de drogue par injection » avec ou sans sniffing était très associé au VHC. En revanche, l’« usage de drogue par sniffing » apparaît comme un facteur de risque du VHC à fort niveau de preuve seulement en prison [OR [95 % CI] : 2,21 [1,39-3,52]. La pratique du tattoos et du piercing ainsi que le partage du matériel de toilette apparaissent comme des facteurs de risque du VHC à faible niveau de preuve en prison.
Conclusion |
Les facteurs de risque du VHC sont différents en prison et en population générale avec des pratiques à risque spécifiques en prison : l’usage de drogues par sniffing, le tattoo ou le piercing. Il est important de faciliter l’accès à des interventions de prévention de la transmission du VHC en prison pour des raisons de santé publique mais aussi d’équité dans l’accès aux soins et à la prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 29 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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