D-03: Utilisation des antifongiques en onco-hématologie : résultats d’une étude multicentrique prospective française (AFHEM) - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La mortalité associée aux infections fongiques invasives est élevée (≥40 %), justifiant de mieux comprendre l’utilisation des antifongiques en onco-hématologie où les patients les plus à risque sont pris en charge.
Matériels et méthodes |
Cette étude observationnelle et transversale a été conduite dans 24 services d’onco-hématologie (717 lits dont 368 stériles, environ 20 % en pédiatrie) durant 5 jours chez des patients hospitalisés atteints d’hémopathie maligne.
Résultats |
Dans le registre 655 patients ont été inclus. Parmi les 627 patients évaluables, 276 (44 %) ont reçu un antifongique durant les 5 jours, en prophylaxie (n=215), traitement empirique (n=30) et/ou traitement préemptif/curatif (n=40). 494 patients (13 % < 18 ans) ont accepté de participer à l’étude. 38 % des patients ont été greffés (147 allogreffes et 41 autogreffes) ; 63 % ont été isolés en chambre stérile. À l’inclusion, 87 % des patients ne présentaient pas d’IFI, 10 % avaient une fièvre persistante et 26 % présentaient une neutropénie prolongée (> 10 jours) ; 50 % des patients recevaient à la fois un traitement antibiotique et un traitement antiviral et 82 % recevaient une chimiothérapie et/ou un anticorps monoclonal et/ou un traitement immunosuppresseur. 41 % des patients hospitalisés pour leucémies ne recevaient pas de traitement antifongique, 43 % recevaient une prophylaxie antifongique, 6 % un traitement empirique et 10 % un traitement curatif. 68 % des patients hospitalisés pour lymphomes/myélome ne recevaient pas de traitement antifongique ; 84 % des patients traités l’ont été à visée prophylactique.
Conclusion |
Le traitement empirique ne prédomine plus dans les stratégies antifongiques en onco-hématologie, au profit de la prophylaxie. Les facteurs associés à la prophylaxie antifongique étaient l’allogreffe (74 % des patients), une neutropénie prolongée (65 %) et une réponse partielle ou complète à la chimiothérapie (56 %).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 34 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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