D-04: Traitement par fumagilline de la microsporidiose à Enterocytozoon bieneusi chez les transplantés rénaux : 2 cas rapportés - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La microsporidiose intestinale à E. bieneusi est une infection opportuniste responsable de diarrhées sévères chez l’immunodéprimé. Elle se traite par fumagilline, médicament hématotoxique qui nécessite un Plan de Gestion des Risques avec surveillance étroite de la NFS.
Matériels et méthodes |
Nous avons collecté les données cliniques, biologiques et médicamenteuses chez 2 transplantés rénaux en 2013.
Résultats |
M. E, 73 ans, présente des diarrhées abondantes avec altération importante de l’état général. E. bieneusi est retrouvé dans les selles par PCR. Le traitement par fumagilline est retardé en raison d’une neutropénie < 1g/L (contreindication), puis initié après normalisation des PNN suite au remplacement de l’azathioprine par le mycophénolate mofétil. À J0, la NFS est normale, et à J11, les plaquettes passent à 66g/L, mais le traitement est poursuivi jusqu’à J14, date de l’arrêt du traitement. À J14, le patient est hospitalisé pour thrombopénie profonde (12g/L) associé à un purpura pétéchial diffus. Après transfusions de concentrés plaquettaires, les plaquettes se normalisent en 3 semaines.
M. R, 50 ans, présentant le même tableau clinique depuis 6 mois, est traité par fumagilline une fois E. bieneusi identifié. À J10, le patient n’a plus de diarrhées. Les plaquettes passent de 130g/L à J11, à 59g/L à J14. Elles se normalisent durablement 11 jours après l’arrêt.
Pour les 2 cas, à J14, la microsporidie a disparu des selles, et à ce jour aucune récidive n’a été constatée.
Conclusion |
Seule la fumagilline permet l’éradication d’E. bieneusi rapidement et sans récidive, comme le décrit la littérature. Ces observations posent la question de l’intérêt du traitement au-delà de J10, ou d’une réduction de posologie, du fait de la thrombopénie, surtout chez les greffés déjà sous immunosuppresseurs cytopéniants. À noter qu’il n’y a pas de données disponibles à ce jour, pour les patients de plus de 65 ans comme M. E.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 35 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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