F-01: Bactériémies à SARM : quelle réalité ? - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Le traitement par vancomycine (Va) des bactériémies (B) à SARM fait débat du fait d’un risque accru d’échec en cas de CMI > 2mg/L (voire 1,5) et de choix alternatifs tels teicoplanine (Te) ou daptomycine (Da). Le but fut d’analyser la réalité des B à SARM dans un CHU de 2 500 lits.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de tous les cas survenus de 01/2012 à 03/2013 et de leur évolution selon la valeur des CMI (E-test®).
Résultats |
En 15 mois, identification de 2 421 infections à SA : 1 862 SASM dont 243 issus de B (13 %), et 559 SARM dont 46 issus de B (8 %) (p<0,01). Seules 16 % des B à SA étaient à SARM (46/289). Les 43 patients avec B à SARM étaient majoritairement : âgés (72 ans en moyenne), en médecine (n=34 ; 79 %), avec une B compliquée (n=25, 58 %) dont 5 (12 %) endocardites. La porte d’entrée fut identifiée dans 29 cas (67 %), surtout cutanée (n=18) ou urinaire sur sonde (n=7). Pour 8 patients (19 %) la B était polymicrobienne (4 autre CGP, 3 BGN, 1 anaérobie). La CMI de la Va était de 2mg/L pour 8/32 souches (25 %), 1,5mg/ L pour 14 (44 %), 1mg/L pour 8 (25 %), et 0,5mg/L pour 2 (6 %), soit une CMI90=2mg/L. Les CMI90 de Te et Da étaient de 1,5mg/L et 0,25mg/L. Trente huit patients furent traités (5 décédés avant traitement dont 1 abstention et 1 non hospitalisé), 30 par Va (dont 3 en switch). 9 par Te (7 en switch) et 7 par Da (6 en switch). La B se négativait en moyenne en 5 j (0–22), pour une durée moyenne de traitement de 10 (1–20) pour Va, 18 j (3–31) pour Te et 21 j (2–41) pour Da. La mortalité (<J30) était de 33 % (14 patients), mais difficilement attribuable à l’infection uniquement. La négativation de l’hémoculture < 7 jours était obtenue chez 21 patients (66 %), sans différence selon la CMI.
Conclusion |
Les B à SARM sont désormais rares (3 cas/mois pour 2 500 lits) et principalement en secteur de médecine. Pour la Va, Aucune souche n’avait une CMI > 2mg/L, si bien que 75 % des souches resteraient couvertes si la valeur critique était abaissée à 1,5mg/L.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 41 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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