F-07: Épidémiologie des endocardites infectieuses à la Martinique - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Décrire le profil épidémiologique des endocardites infectieuses (EI) prises en charge au C.H.U. de la Martinique (CHUM) et déterminer les facteurs associés à la mortalité hospitalière.
Matériels et méthodes |
Les patients admis au CHUM pour une EI certaine (critères de Duke-Li) entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2012 ont été inclus. Les variables suivantes ont été analysées : antécédents médicaux, situations à risque d’EI, données microbiologiques et échographiques, traitement médicochirurgical et mortalité hospitalière. Les facteurs associés à la mortalité hospitalière ont été analysés par régression logistique multivariée.
Résultats |
L’analyse a inclus 201 patients (âge médian 58 ans [IQR 45-71], 2 hommes pour 1 femme). Il n’y avait pas de cardiopathie préexistante connue dans 45,8 % des cas, une valve prothétique dans 21,4 % des cas et une valvulopathie préexistante connue dans 32,8 % des cas. Les EI communautaires représentaient 59,7 % des cas, les EI associées aux soins 38,3 % et les EI liées à l’injection de drogues intraveineuses 1,5 %. La localisation de l’EI était : 42,3 % sur valve mitrale, 34,8 % sur valve aortique, 8 % sur valves mitrale et aortique et 7 % du coeur droit. Les micro-organismes retrouvés dans les hémocultures étaient : streptocoques 30,4 % (streptocoques oraux 15,4 % ; streptocoques du groupe D 6 % ; autres streptocoques 9 %) ; staphylocoques 28,9 % ; entérocoques 5 % ; autres micro-organismes ou polymicrobien 15 %. Les EI à hémocultures négatives représentaient 20,9 % des cas (dont 38 % d’antibiothérapie préalable) et aucun microorganisme n’a été identifié dans 16,4 % des cas. La mortalité hospitalière était de 19 %. L’âge > 50 ans, le Staphylococcus aureus et les EI associées aux soins étaient associés à une surmortalité hospitalière.
Conclusion |
Le profil épidémiologique des EI à la Martinique diffère de celui observé dans les pays industrialisés par des patients plus jeunes, des EI à hémocultures négatives plus fréquentes, des EI à streptocoques du groupe D et à entérocoques moins communes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 42 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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