H-02: Abcès cérébraux : rôle sous-estimé de Staphylococcus ? - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
À partir de petites séries, les abcès cérébraux primitifs et de contiguïté sont réputés, être à dominance de streptocoques et d’anaérobies, d’où la recommandation d’un traitement empirique par C3G + métronidazole ; S. aureus est cité comme 1re cause des cas post-opératoires ou traumatiques. Le but fut de confronter ces données à la pratique.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective des abcès cérébraux pris en charge dans un CHU de 2000 à 2012 ; analyse des données cliniques, microbiologiques et thérapeutiques.
Résultats |
49 sujets, de 18–78 ans, dont 38 hommes (78 %). Documentation bactériologique pour 40 cas (82 %) : 39 cultures + dont 3 avec PCR + ; 1 PCR + avec culture stérile ; 42 cas primitifs (n=25) ou de contiguïté (n=17), documentés à streptocoques (n=22), anaérobies (n=13), BGN (n=7) et/ou staphylocoques (n=9) ; 7 cas post-opératoires (n=5) ou traumatiques (n=2), documentés à streptocoques (n=1), anaérobies (n=4), BGN (n=1) et/ou staphylocoques (n=1). Antibiothérapie en moyenne de 51 J dont 36 J IV. Décès de 9 patients (18 %). Guérison sans séquelle de 26 patients (53 %). Sur les 10 cas (24 %) à staphylocoques : 8 à S aureus (2 SARM), 3 polymicrobiens (+ anaérobies ou streptocoques) ; seulement 1 cas post-opératoire (SAMS), 3 sur sinusite ou foyer dentaire (dont 1 SARM et 1 SCN), 2 cas avec bactériémie ; 1 décès à J1 (cas primitif à SARM) ; seulement 2 traitements empiriques par C3G + métronidazole, 4 cas traités par oxacilline, 3 par vancomycine et 2 par céfotaxime-fosfomycine ; métronidazole associé dans 7 cas ; antibiothérapie en moyenne de 57 j dont 45 j IV ; 9 guérisons sans séquelle.
Conclusion |
Ici, Staphylococcus était plus prévalent (24 %) que dans la littérature (4 à 18 % dans plusieurs séries) ; sa présence est difficile à anticiper (sur 10 cas, 3 à porte d’entrée ORL ou dentaire et 8 sans bactériémie concomitante). Ceci pourrait questionner le schéma empirique C3G + métronidazole des abcès primitifs et de contiguïté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 48 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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