Définir les caractéristiques épidémiologiques, cliniques thérapeutiques et évolutifs de l’empyème intracrânien (EIC).

Étude rétrospective portant sur les patients atteints d’empyème intracrânien et pris en charge dans le service de Neurochirurgie et de Maladies Infectieuses du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir sur une période de 20 ans allant de janvier 1992 à décembre 2012

Vingt et un cas d’empyèmes intracrâniens étaient colligés. L’âge moyen était de 31 ans et le sexe ratio était de 1,33. Les principaux symptômes étaient : fièvre (n=17), céphalées (n=12) et troubles de la conscience (n=9). Le délai diagnostic était de 7,6 jours en moyenne. Le diagnostic était confirmé dans tous les cas grâce à la tomodensitométrie cérébrale. Il s’agissait d’empyème sousdural dans 18 cas, d’empyème extradural dans 2 cas et l’association était observée dans 1 cas. La localisation frontale était la plus fréquente (n=13). La porte d’entrée était surtout ORL dominée par la sinusite (n=5). Les prélèvements bactériologiques avaient permis l’isolement de Staphylococcus coagulase negative dans la majorité des cas (n=6). Tous les patients avaient reçu une antibiothérapie. L’association céfotaxime (12g/j), fosfomycine (12g/j) et métronidazole (1,5g/j) était majoritairement utilisée (n=6). La durée moyenne du traitement était de 56 jours. Un traitement chirurgical était indiqué dans 20 cas. La trépanation avec ponction évacuatrice était la méthode la plus utilisée (n=13). L’évolution était favorable dans 5 cas, la persistance de séquelles était notée dans 9 cas et le décès dans 6 cas (28,57 %). Un patient était perdu de vue.

L’empyéme intracrânien est une pathologie rare. Le traitement médico-chirurgical adéquat est urgent mais le pronostic reste sévère.