I-04: Profil épidémiologique des pneumopathies aiguës communautaires aux urgences - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Les pneumopathies aigues communautaires (PAC) constituent un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences [1], greffées d’une mortalité élevée. Le but de notre étude est d’établir un profil épidémiologique de ces infections admises dans le service d’accueil des urgences.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective étalée sur 3 ans, incluant tous les patients adultes admis pour une PAC définie par l’association d’une opacité parenchymateuse visible sur le cliché radiologique, d’un syndrome infectieux, des signes respiratoires apparus dans les 48 heures suivants l’admission. Les paramètres étudiés sont : les données démographiques, cliniques, paracliniques et évolutives.
Résultats |
11 033 Hospitalisations ont été enregistrées pendant la période d’étude dont 200 cas de PAC (incidence globale de 1,8 %). On note une prédominance masculine (sex-ratio de 1,75). L’âge moyen des patients était de 52,33 ans. Les comorbidités les plus fréquentes étaient le diabète (58 cas), le tabagisme chronique (54 cas), la BPCO (18 cas). Le délai moyen d’admission était de 4 jours. La polypnée et la désaturation étaient les maîtres symptômes cliniques. Le syndrome alvéolaire et interstitiel étaient les anomalies radiologiques les plus rencontrées. 79 patients avaient un score de CURB-65 ≤ 1 tandis que 96 étaient de classe IV selon le score de FINE. Le taux de mortalité était de 59 % dont la principale cause était le choc septique. Les facteurs pronostiques en univariée étaient : le sexe féminin, la fièvre, la détresse hémodynamique, la détresse neurologique, la SP02 < 93 %, recours aux drogues vasoactives, CURB-65 = 3 et FINE > 120. En multivariée, la BPCO et la FR > 30 cycles/mn étaient des facteurs péjoratifs.
Conclusion |
la mortalité d’origine respiratoire reste élevée dans le contexte de l’urgence car seuls les cas graves arrivent aux urgences. Une antibiothérapie précoce et adaptée pourrait donc améliorer le pronostique des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 52 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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