J-06: Alternatives à l’ertapénème dans les infections urinaires : c’est possible ! - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
L’émergence de bactéries productrices de carbapénèmases a conduit à un changement dans le paradigme de prise en charge des infections à germe sécrétant des β-lactamases à spectre étendu (BLSE). La recherche d’alternatives aux carbapénèmes apparaît indispensable. Parallèlement, une augmentation des consommations d’ertapénème dans notre établissement a été objectivée, essentiellement dans des indications urinaires. Notre objectif a été de déterminer la faisabilité de l’utilisation d’alternatives à l’ertapénème au sein de notre CH.
Matériels et méthodes |
Une analyse rétrospective de tous les dossiers et antibiogrammes des patients traités par ertapénème en 2012 et 2013 a été menée (respectivement 28 et 34 cas).
Résultats |
Les infections urinaires représentent 60 % des indications (37/62). Nous avons retrouvé 26 cas d’infections urinaires à BLSE dont 8 prostatites et 18 pyélonéphrites, 24 dossiers étaient analysables. L’interprétation a posteriori des antibiogrammes selon les règles du CA-SFM 2013 révèle que 16 germes (67 %) étaient sensibles à la pipéracilline-tazobactam, 21 (88 %) à la cefoxitine, 15 (63 %) aux 2. Une seule souche était sensible au céfépime, aucune aux autres céphalosporines.
Conclusion |
D’après nos résultats, une alternative à l’ertapénème pourrait théoriquement être proposée dans la majorité des infections urinaires à BLSE, en tenant compte du contexte clinique. Toutefois, l’utilisation de la cefoxitine nécessite une détermination précise de la CMI de la souche ce qui n’était pas pratiqué dans notre CH. Un e-test est donc désormais réalisé en routine sur ces souches. L’utilisation de la cefoxitine est envisagée en cas de CMI ≤2 après avis infectiologique. L’association pipéracilline-tazobactam est utilisée dès que possible. Ce travail a permis une évolution de la prise en charge des infections urinaires à BLSE dans notre CH. De plus, le recueil exhaustif des patients mené par l’infectiologue permettra d’évaluer l’efficacité clinique de ces mesures.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 55 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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