M-14: Dosages plasmatiques de la ceftazidime (CAZ) dans les infections à P. aeruginosa : des surdosages sans conséquence clinique - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La détermination des concentrations ([C]) d’antibiotiques est conseillée dans certaines situations cliniques et/ou face à certaines bactéries. Dans notre pratique clinique, le dosage de la CAZ est fréquemment réalisé. Notre objectif est d’en évaluer l’intérêt.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte incluant les patients hospitalisés de novembre 2005 à aout 2013 pour infection monomicrobienne à P. aeruginosa traités par CAZ en perfusion continue. Les données étaient extraites du tableau de bord d’hospitalisation enregistrant 28 paramètres de chaque patient, dont le diagnostic, l’antibiothérapie, les effets indésirables (EI) et l’évolution. Les posologies, les [C] de CAZ déterminées par HPLC (objectif : de 16 à 48mg/l), la CMI du germe par E-test et la clairance de la créatinine étaient extraites du dossier médical. L’intérêt du dosage de CAZ était défini par une modification de posologie.
Résultats |
Nous avons inclus 68 patients, présentant en majorité des infections ORL (47 % des cas) ou ostéo-articulaires (28 %). Les [C] moyennes de CAZ étaient de 57,9mg/l (IC95 % = [44,3 ; 71,5]) pour une posologie moyenne de 5,3g/24h (IC95 % = [5,0 ; 5,6]). La CMI moyenne de P. aeruginosa était de 1,4mg/l (IC95 % = [1,1 ; 1,7]). La [C] moyenne de CAZ était donc à 41 fois la CMI, 75 % des patients ayant une [C] > 48mg/l et 7,4 % < 16mg/l. Une modification de posologie était notée dans 49 % des cas. L’insuffisance rénale n’était pas reliée aux surdosages et les 8 rechutes (12 %) n’étaient pas statistiquement liées à un sous-dosage. Un seul patient présentait un EI (leucopénie) au CAZ : la clairance de la créatinine était normale et la [C] était de 54,8mg/l.
Conclusion |
Les [C] de CAZ étaient au-dessus de l’index thérapeutique dans 75 % des cas, source de modifications posologiques dans près de la moitié des cas. Les surdosages étaient sans conséquence significative.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 69 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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