M-24: Élaboration de fiches de recommandations visant à cibler les recherches d’antigénuries pour le diagnostic de Streptococcus pneumoniae et Legionella pneumoniae - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Un avertissement a été émis par la direction financière de notre établissement en mai 2013 : le nombre de prescriptions de recherche d’antigénuries pneumocoque et légionelle a doublé entre 2008 et 2012, atteignant un coût de 203 K€ pour 2012. De plus, seulement 2,72 % d’urines étaient positives pour S. pneumoniae et 0,20 % positives pour L. pneumophila en 2012.
La décision a été prise de créer un groupe de travail composé de cliniciens et de microbiologistes afin de définir précisément les situations dans lesquelles les tests doivent être prescrits.
Matériels et méthodes |
Des fiches de recommandations ont donc été rédigées, diffusées par intranet, dans les unités de soins d’urgence et présentées aux nouveaux internes lors d’une réunion d’accueil.
Résultats |
La fiche concernant les pneumocoques indique que le diagnostic d’une pneumopathie aiguë communautaire à pneumocoque repose en priorité sur la réalisation d’hémocultures et d’un ECBC contributif. La recherche d’antigénurie pneumocoque n’est recommandée que lors de l’évaluation après 48h d’antibiothérapie si aucune documentation n’a été démontrée, ou sur prescription motivée « séniorisée » quel que soit le contexte.
Pour diagnostiquer une pneumopathie à L. pneumophila, il est justifié de prescrire une recherche d’antigénurie spécifique, en dehors d’une alerte épidémique ou sur demande spécifique par un médecin sénior, si un patient présente une pneumonie aiguë associée à un contexte évoquant une légionellose.
La première comparaison du nombre de tests d’antigènes urinaires prescrits au cours de la même période en 2012 et 2013 montre une diminution de 35 % des prescriptions de ces tests.
Conclusion |
Cette étude montre qu’une campagne d’information et un suivi attentif des prescriptions d’antigénuries peuvent conduire à une prescription raisonnée dans un souci d’économie de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 72 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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