O-02: Perception de la notion d’infection nosocomiale après dépistage-éradication du portage de S. aureus chez des patients opérés pour arthro-plastie - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La perception de la notion d’infection nosocomiale (IN) par les patients semble souvent floue ou erronée. Le but de notre étude était d’évaluer leurs connaissances sur le concept d’IN et l’évolution de leur perception après la mise en place d’un protocole de dépistage-décontamination de S. aureus (S.a) avant arthroplastie.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête prospective monocentrique, sur 6 mois, chez des patients hospitalisés en chirurgie orthopédique au décours de la pose d’une prothèse articulaire. Une recherche du portage nasal de S. a et un protocole de décontamination en cas de recherche positive ont été prescrits à tous les patients en pré-opératoire. Notre questionnaire a porté sur le portage de S. a son dépistage, le protocole de décontamination, puis la perception d’IN.
Résultats |
Nous avons analysé 135 questionnaires. L’âge moyen des patients était de 66 ans, le ratio hommes/femmes était de de 1,05. Tous sauf 6 (4 %) ont répondu que l’intérêt du protocole avait été bien expliqué. Plus d’un tiers des patients (48 sur 135) indiquaient qu’ils ne pensaient pas qu’on pouvait être porteur de S. a sans être malade. Près de 30 % (n=40) étaient porteurs de S. a au niveau nasal. Près d’un tiers des patients (n=43) pensaient qu’une IN ne pouvait être contractée que lors d’un acte chirurgical et 44,4 % (n=60) pensaient que les « microbes » en cause ne pouvaient avoir été acquis qu’au cours de leur hospitalisation. Les patients considéraient qu’une infection pouvait être nosocomiale si elle apparaissait dans les 48 heures suivant l’hospitalisation pour 36,3 % (n=49), dans le mois pour 29,6 % (n=40), et au-delà d’un an pour 5,2 % (n=7). La perception de la notion d’IN a été modifiée par l’application du protocole chez 42,2 % (n=57).
Conclusion |
La perception des IN par les patients devant subir une intervention chirurgicale est effectivement souvent erronée. L’information des patients et leur participation à des protocoles de dépistage-éradication peut faire évoluer leur perception.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 78 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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