O-09: Descriptif des patients porteurs de BHRe dans un hôpital général et évaluation des coûts engendrés par leur prise en charge - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Décrire l’épidémiologie des patients porteurs de BHRe et évaluer le retentissement financier engendré par les mesures d’isolement entrainant fermeture de lits, hospitalisations prolongées faute d’aval et heures supplémentaires.
Matériels et méthodes |
Cette étude rétrospective sur 2 ans (2012/2013) se situe dans un hôpital général de Seine-Saint-Denis, les patients BHRe étant identifiés via le laboratoire.
Les coûts ont été estimés en comparant les valorisations de l’activité des services concernés (hors réanimation) lors des périodes avec BHRe ou contact, aux mêmes périodes de l’année n-1. Les heures supplémentaires et les écouvillons rectaux ont été comptabilisés.
Résultats |
Seize patients porteurs d’EPC ont été identifiés : 10 hommes et 6 femmes, d’âge moyen 65 ans +/− 10 ans.
Sept patients ont acquis la BHRe à l’hôpital lors de deux épidémies en 2012 (n=5 en réanimation puis n=2 en médecine interne). Quatre patients présentaient une infection (péritonite, infection de cathéter et pyélonéphrites obstructives) d’évolution favorable.
La durée médiane de séjour était de 21 jours [4 ; 150]. Six patients sont décédés, dont un décès indirectement imputable à la BHRe en raison d’une antibiothérapie probabiliste inadaptée. Aucun patient n’a été accepté en SSR (5 retours à domicile, 1 en soins palliatifs, 2 en psychiatrie, 1 en service spécialisé et 1 en EHPAD après 3 mois d’attente).
Une diminution d’activité a été observée avec une perte évaluée à 547 303 €. Les 1 779 heures supplémentaires demandées ont couté 63 870 €, et les 716 prélèvements de dépistage en lien avec ces cas 30 931 €. Le surcoût global est donc estimé à 642 104 € pour l’établissement.
Conclusion |
L’instauration d’une équipe dédiée pour les porteurs de BHRe et l’isolement des patients contact, indispensables pour éviter/contrôler les épidémies, ont un surcoût important (plus de 640 000 € sur 2 ans). Une valorisation de leur prise en charge est nécessaire, ainsi qu’une participation des SSR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 80 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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