P-04: Place de l’anonymat dans les centres de dépistage anonyme et gratuit ? - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
En 1988 les pouvoirs publics créent des centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) pour faciliter l’accès au dépistage et éviter la stigmatisation des personnes dans un contexte de discrimination négative des personnes vivant avec le VIH. Aujourd’hui, le regard porté sur cette pathologie a changé. Le personnel des CDAG a l’impression que l’anonymat n’est plus aussi indispensable. L’objectif de cette étude est de questionner les personnes consultant dans de telles structures.
Matériels et méthodes |
En novembre 2013, grâce à la coordination du réseau régional de santé sexuelle, un autoquestionnaire a été distribué pendant 1 mois, dans des CDAG d’une région, à toutes les personnes venant consulter.
Résultats |
Au total, 1 141 questionnaires ont été recueillis : 59 % (n=669) des personnes interrogées ont répondu venir au CDAG pour la gratuité, 44 % (n=502) pour l’anonymat, 41 % (n=466) pour la proximité du lieu d’habitation/ de travail, 23 % (n=267) pour rencontrer des professionnels formés, 16 % (n=187) pour ne pas en parler à leur médecin traitant et 19 % (n=219) parce qu’ils avaient été orientés par un de leur proche. De plus, 55 % (n=629) des personnes interrogées acceptent de donner leur identité, 39 % (n=445) veulent rester anonyme et 6 % (n=75/536) sont d’accord pour donner uniquement leur numéro de téléphone.
Conclusion |
L’anonymat rend difficile la prise en charge du patient et favorise les « perdus de vue ». Il ressort de cette enquête que l’anonymat n’est pas une priorité pour le patient, il souhaite avant tout une prise en charge confidentielle. L’anonymat dans les CDAG pourrait-il ne pas être systématique mais possible pour les personnes qui le souhaitent ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 83 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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