Q-04: Pneumonie aiguës communautaires (PAC) et positivité des antigènuries pneumocoque ou Legionella : une épargne antibiotique trop peu mise en œuvre - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La positivité des tests de détection des antigènes urinaires pour S. pneumoniae et L. pneumophila devrait permettre de simplifier l’antibiothérapie des PAC. Nous présentons ici un audit sur l’épargne antibiotique (EA) basée sur ces tests.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique de tous les patients présentant une PAC et un test urinaire positif pour pneumocoque ou Legionella de janvier 2010 à décembre 2013 sélectionnés à partir des logiciels de laboratoires. Les modalités d’antibiothérapie et le score de Fine étaient extraits des dossiers médicaux. Les bactéries isolées par les autres examens microbiologiques étaient répertoriées. L’antibiothérapie ciblée était définie par l’utilisation de l’amoxicilline contre le pneumocoque, et d’un macrolide ou d’une quinolone non anti-pneumococcique contre Legionella. L’EA était définie par la seule antibiothérapie ciblée ou par une simplification thérapeutique (arrêt d’une molécule et/ou un rétrécissement du spectre).
Résultats |
Cet audit rassemblait 4 établissements : 1 CHU, 2 CH et une clinique, soit 4 services de réanimation, 1 d’infectiologie, 6 de médecine et 2 de pneumologie. Un total de 408 PAC était colligé dont 329 à pneumocoque (81 %) et 79 légionelloses (19 %). Le score de Fine déterminé chez 310 patients (76 %) était de grade ≥3 dans 193 cas (62 %). Une autre bactérie était isolée dans 26 cas (6 %). Une mono-antibiothérapie était prescrite dans 188 cas (46 %), une association dans 63 cas (15 %) et ≥2 lignes d’antibiothérapies dans 153 cas (37 %). Une EA était observée dans 147 cas (36 %). Le décès survenait dans 53 cas (13 %). En analyse multivariée l’EA était associée à un des 4 établissements : 91/140 (65 %) versus 57/268 (14 %), OR [IC 95 %] = 5,63 [3,18 – 9,95], p<0,001, et à une tendance à moins de mortalité hospitalière, p=0,061.
Conclusion |
Mieux utiliser les tests d’antigènurie au cours des PAC doit permettre une EA significative sans altérer le pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 88 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?