R-02: Épidémie de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) anorectale en France : où en est-on 10 ans après ? - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Surveillance des anorectites à Chlamydia trachomatis via un réseau de cliniciens et biologistes en France.
Matériels et méthodes |
Typage moléculaire des échantillons génitaux et anorectaux envoyés au CNR et recueil des données cliniques, biologiques et comportementales.
Résultats |
Depuis 2004, le nombre de cas de LGV typés au CNR, s’élève à 1 791 et celui des anorectites à souche non L à 1 284. La courbe épidémiologique des cas de LGV montre une forte augmentation en 2013 (102 en 2004, 318 en 2013). Les cas de LGV sont plus souvent identifiés à Paris (75,25 %) qu’en province (p<0,05). Les ano-rectites à C. trachomatis touchent les hommes ayant des rapports avec les hommes et ayant des partenaires occasionnels. Un seul cas féminin a été rapporté. La LGV se distingue de l’anorectite à souche non L par son caractère symptomatique (p<10-7) et son association avec le VIH (p<10-8). L’association avec la syphilis est plus importante dans le groupe LGV (32,2 % vs 21 % p<0,05). Par contre, l’association avec le gonocoque est plus importante dans les cas d’anorectites à souche non L (28 % vs 19,6 % p<0,05).
Le nombre de cas d’ano-rectites à souches non L augmente également entre 2004 (26 cas) et 2013 (392 cas). L’étude de la répartition des sérovars montre que les sérovars D (35,2 %), G (29,5 %) et J (17,3 %) sont les plus fréquents alors que le sérovar E, majoritaire dans les prélèvements génitaux, ne représente que 10,3 % des ano-rectites.
Conclusion |
Le typage régulier de souches génitales montre que la LGV n’a pour l’instant pas disséminée dans la population générale. La LGV reste essentiellement ano-rectale, seulement 42 cas de LGV génitales avec ulcération et adénopathie inguinale et 5 cas de portage pharyngé ont été identifiés. La surveillance doit continuer car l’épidémie est toujours en progression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 90 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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