S-01: Antibiothérapie suppressive et infections intravasculaires - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
Dans certains cas, une chirurgie de reprise au cours d’une infection intravasculaire (IIV) n’est pas envisageable, laissant donc en place le foyer infectieux. Une antibiothérapie au long cours peut être proposée pour contrôler l’infection, sans toutefois guérir le foyer infectieux. Nous avons souhaité évaluer cette pratique.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective sur les patients avec une IIV au sein de 2 CHU.
Résultats |
Neuf patients ont bénéficié d’une antibiothérapie suppressive (AS) au cours d’une IIV. La médiane d’âge est de 66,1 ans (55–82). Il s’agissait de 8 hommes et 1 femme. Ils étaient tous porteurs de matériel : 6 prothèses vasculaires, 1 valve cardiaque, 1 stimulateur, 1 système d’assistance cardiaque implantable. Aucun d’eux n’était opérable. Le diagnostic d’infection était « certain » dans 5 cas et « probable » dans 4 cas, toutes étaient tardives. Les germes en cause étaient : SAMS, SEMR, E. faecalis, E. coli, Pyocyanique, K. oxytoca, C. striatum, seuls ou associés. Ils ont tous reçu une antibiothérapie première (3 semaines – 6 mois) par voie parentérale puis une antibiothérapie par voie orale à visée suppressive. Les antibiotiques utilisés étaient : Pristinamycine, cotrimoxazole, amoxicillline, fluoroquinolone, rifampicine, acide fusidique, azithromycine, seul ou associés. La tolérance était globalement correcte avec 1 seule intolérance digestive à la pristinamycine. Le suivi médian après la mise en place de l’AS est de 8,7 mois (2 – 13 mois). Au cours de ce suivi, il n’y a pas eu de récidive de l’infection. Deux patients sont décédés dans le suivi, mais les causes de décès n’étaient pas en rapport avec l’infection.
Conclusion |
L’utilisation d’une AS chez des patients avec une infection vasculaire sur matériel ne pouvant être retiré, et donc à fort risque de récidive, permet d’éviter la récidive et de leur proposer une qualité de vie satisfaisante avec peu d’effets secondaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 93 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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