S-10: Contrôle de 294 prescriptions d’antibiotiques par le référent antiinfectieux au centre hospitalier d’Angoulême en 2013 - 25/06/14
Résumé |
Introduction – objectifs |
La surveillance d’antibiotiques (AB) ciblés dans un établissement de santé est un des critères de l’ICATB-2. Certaines classes d’AB sont particulièrement concernées (fluoroquinolones (FQ), céphalosporines de 3e génération (C3G) car associées à une émergence de résistance et une modification du microbiome. La réévaluation des AB à 72 heures étant déjà systématique dans notre établissement, nous avons voulu évaluer la pertinence de prescription initiale de certains AB.
Matériels et méthodes |
Entre février et décembre 2013, lorsque l’antibiotique cible était prescrit dans l’un des 12 services de médecine et de chirurgie avec prescription informatisée, un e-mail était envoyé par la pharmacie à l’infectiologue référent, qui joignait alors par téléphone le prescripteur. Les antibiotiques contrôlés étaient successivement : ceftriaxone et cefotaxime (février à avril), cipro- et levofloxacine (mai et juin), imipénème (juillet et aout), ceftazidime et cefipime (septembre et octobre), ofloxacine (novembre et décembre).
Résultats |
Sur 321 prescriptions, 294 (92 %) ont été contrôlées et renseignées. La proportion de prescriptions adaptées était de 79,9 % (235/294) et variait selon les molécules : C3G = 85,5 % (159/186), FQ = 79,1 % (65/95), imipénème = 100 % (9/9), ceftazidime et cefipime = 50 % (2/4). Parmi les prescriptions inadaptées, 38 % l’étaient pour absence d’indication à une antibiothérapie, 38 % pour mauvais choix de la molécule, et 24 % pour mauvaise association d’AB. A chaque fois, les alternatives étaient discutées. L’infectiologue a pu faire arrêter 70 % des AB mal choisis ou non indiqués.
Conclusion |
Le rôle du référent est primordial pour juger de la pertinence des antibiothérapies et éduquer les prescripteurs. Lors de cette action menée en 2013, le référent infectieux a pu discuter dans chaque situation, des alternatives aux C3G et FQ. Une analyse médico-économique est en cours pour évaluer l’impact notre action.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 44 - N° 6S
P. 95 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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