P33: Rôle du toxicologue dans la prise en charge des intoxications secondaires aux pratiques thérapeutiques inhabituelles - 28/06/14
Résumé |
Objectif |
L’examen clinique n’apporte pas systématiquement l’indispensable confirmation de la cohérence entre un tableau clinique et un toxique suspecté. L’objectif de ce travail est de déterminer l’intérêt de la collaboration clinico-biotoxicologique.
Méthode |
Il s’agit de rapporter deux cas admis au service de neurologie médicale du CHU-Sétif où le toxicologue a joué un rôle crucial dans l’orientation diagnostique et thérapeutique.
Résultats |
Le premier cas est celui d’un homme de 55 ans, hospitalisé pour une paraplégie d’installation progressive survenant quatre jours après l’ingestion de mercure élémentaire dans un but curatif. Devant un tableau clinique non expliqué par une intoxication mercurielle, vu que l’absorption digestive du mercure métallique est inferieure à 0,01 p 100, une orientation du neurologue vers une autre piste d’investigation s’avérait indispensable après l’élimination d’une éventuelle intoxication au plomb (plombémie < à1μg/dl). Les examens radiologiques poussés ont révélé un adénome lombaire avec compression médullaire expliquant le déficit moteur des membres inferieurs.
Le deuxième cas concerne un homme de 42 ans, orienté par un médecin de ville dans le cadre d’urgence pour une polynévrite subaiguë en vue d’un traitement par les immunoglobulines. Avec la notion d’injection du khôl (produit cosmétique oculaire) par voie intramusculaire à plusieurs reprises, pour traiter des arthralgies, le toxicologue a évoqué le tableau clinique d’une intoxication sévère au plomb, diagnostic confirmé par une plombémie considérée toxique (138,2μg/dl) imposant l’instauration d’un traitement chélateur et un suivi méticuleux de l’état clinique du patient.
Conclusion |
En toxicologie clinique, l’analyste toxicologue se trouve confronté aux besoins des cliniciens pour une meilleure prise en charge de l’urgence toxicologique qui relève de la confirmation diagnostique ou l’exclusion de l’hypothèse toxique, d’apprécier le pronostic et d’instaurer et surveiller une thérapeutique spécifique à côté du traitement symptomatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 26 - N° 2S
P. S44 - juin 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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