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Insulines lentes aujourd’hui et demain : pour quels besoins non ou mal couverts ? - 03/07/14

Doi : 10.1016/S1957-2557(14)70725-4 
L. Monnier , C. Colette
 Institut universitaire de recherche clinique, Montpellier 

*Correspondance: Institut universitaire de recherche clinique, 641, av. du Doyen Gaston-Giraud, 34093 Montpellier cedex 5.

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Réumé

Depuis la découverte de l’insuline, la mise au point des préparations insuliniques a fait l’objet d’une évolution incessante en termes de production, purification, formulation et méthodes d’administration. Au cours de la dernière décennie, plusieurs nouvelles formes d’insulines lentes, c’est à dire d’analogues prolongés de l’insuline, ont été commercialisées et/ou développées dans le but de couvrir les besoins insuliniques de base chez les patients diabétiques insulino-traités. L’insuline glargine a été le premier analogue long prescrit en pratique clinique. Le principe de son action est basé sur le fait qu’elle précipite en pH neutre au niveau du point d’injection, le résultat étant une absorption ralentie qui est beaucoup plus longue que celle de l’insuline NPH. De ce fait, l’insuline glargine a toujours été considérée comme une référence depuis sa commercialisation, il y a plus de 10 ans. Quelques années plus tard, fut commercialisée l’insuline détémir, première génération des insulines acylées. L’insuline détémir tire son effet prolongé de sa fixation sur l’albumine plasmatique et/ou interstitielle, mais également de sa « protraction » en multi-hexamères dans le tissu cellulaire sous-cutané. L’insuline dégludec, qui est obtenue à partir des mêmes principes que l’insuline détémir, semble avoir une durée plus longue que les autres analogues prolongés. Cette préparation insulinique est actuellement approuvée – ou en cours d’évaluation – par les Autorités de santé dans plusieurs pays, même si la Food and drug administration (FDA), aux États-Unis, a exprimé des réserves sur sa sécurité cardiovasculaire. Une autre méthode pour obtenir des insulines ayant des profils pharmacocinétiques et pharmacodynamiques plus longs et plus étales dans le temps, consiste à reformuler les préparations insuliniques connues, comme l’insuline glargine U100, en augmentant leurs concentrations pour obtenir une titration à 300U/ml. Les résultats de la plupart des études qui ont été menées avec des analogues lents peuvent être résumés de la manière suivante :

l’efficacité en termes d’amélioration de l’HbA1c est identique, quelle que soit l’insuline utilisée ;
le taux d’hypoglycémies, en particulier pendant la nuit, semble être plus faible avec les insulines les plus longues et les plus plates, ayant une variabilité intra- et interindividuelle moindre que leurs comparateurs habituels commercialisés, comme les insulines glargine et détémir.

Toutefois, ces résultats méritent d’être confirmés par de grands essais à venir, basés sur le principe de non-infériorité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Since the discovery of insulin and the availability of insulin preparations, the story of insulin has been subject to a non-stop evolution in terms of production, purification, formulation and methods of delivery. During the past decade, several new lente insulins, i.e. long-acting insulin analogs, were marketed and/or developed in order to achieve the basal requirements in persons with insulin-treated diabetes. Insulin glargine was the first long-acting insulin analog that has been introduced in clinical practice. The principle of its action is based on the fact that it precipitates at the site of injection, at neutral pH, thereby delaying its absorption, which is largely longer when compared to that of NPH insulin. Consequently, insulin glargine has always been considered a reference for more than 10 years. A few years later, insulin detemir, the first generation of acylated insulin was marketed. The insulin detemir draws its long duration from its binding to plasma and/or interstitial albumin but also from its «protraction» into multihexamers in the subcutaneous tissue. Insulin degludec, which is obtained using the same principles as those of insulin detemir, seems to have a longer duration than the other long-acting insulin analogs. This insulin preparation is currently approved or under consideration in several countries despite the US FDA has raised concerns on its cardiovascular safety. Another method for obtaining longer and flatter pharmacokinetic and pharmacodynamic profiles is to reformulate known insulin preparations such as glargine U100 by increasing their concentrations in order to set the titration at 300U/mL. The results of most trials that were conducted with long-acting insulin analogs can be summarized as follows:

The efficacy in terms of improvement in HbA1c is similar irrespective of the insulin used;
The rate of hypoglycemic episodes, especially during nocturnal periods, seems to be reduced with the novel longer and flatter insulins that usually exhibit a less intra- and interindividual variability than their currently marketed comparators.

However, such results deserve to be confirmed by further large trials based on the non-inferiority principle.

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Mots-clés : Insulines lentes, évolution, buts

Key-words : Lente insulins, evolution, goals


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Vol 8 - N° 2

P. 133-140 - avril 2014 Retour au numéro
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