Campagne « Antibios quand il faut » dans les Alpes-Maritimes : absence d’impact sur l’incidence des infections invasives dues aux bactéries respiratoires communautaires chez l’enfant, 1998–2003 - 03/07/14
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Summary |
Objectives |
A multidisciplinary group (for the study and prevention of infections in children, GEPIE) conducted a local public health campaign to improve antibiotic prescribing in pediatric outpatient care in the Alpes-Maritimes district. This campaign included peer-conducted academic-detailing (educational outreach) visits in 2000 and 2003. Practitioners often report during both focus groups and the GEPIE visits that they prescribe antibiotics because of a fear of subsequent complications. This study therefore sought to explore the trends in invasive diseases related to bacterial respiratory pathogens.
Methods |
A retrospective survey examined the incidence in the district of invasive infections due to Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Streptococcus pyogenes, and Neisseria meningitidis from 1998 through 2003 among children aged 1 month to 15 years. All local laboratories were asked for all reports of blood cultures (as well as spinal, synovial, pericardiac, peritoneal, and pleural fluid cultures) positive for these bacteria in the study population over the study period. Resistance and serotype data were recorded.
Results |
Over the 6-year study period, there were 113 cases of invasive infections: 64% due to S. pneumoniae, 26% to N. meningitidis, 6% to H. influenzae, and 4% to S. pyogenes. There was no statistically significant difference in the annual average incidence rate before and during the campaign. The overall incidence rate was 11.2 cases per 100 000; meningitis accounted for 4.2, and invasive pneumococcal diseases 7.2 (42.7 per 100 000 children younger than 2 years). Pneumococcal resistance rates to penicillin and erythromycin did not change significantly.
Discussion |
Two local cross-sectional studies at daycare centers in 1999 and 2002 showed a 9% reduction in the proportion of children who received antibiotics. The stability of invasive infection in children and of bacterial resistance during the campaign is reassuring. The campaign’s risk/benefit ratio appears positive.
Conclusion |
These results encourage continuing promotion of rational antibiotic prescribing and ought to allay practitioners’ fears about the consequences of prescribing antibiotics less often.
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Objectifs |
Dans le département des Alpes-Maritimes (AM), l’ensemble des médecins libéraux généralistes et pédiatres ont reçu des visites confraternelles en 2000 et 2003 destinées à promouvoir l’utilisation rationnelle des antibiotiques au cours des infections respiratoires de l’enfant, lors de la campagne de santé publique « Antibios quand il faut », mise en place par le Groupe d’étude et de prévention des infections de l’enfant (GEPIE). Au cours des visites et lors de focus groups réalisés par le GEPIE, les praticiens libéraux généralistes et pédiatres ont souvent évoqué la crainte de complications infectieuses comme motif de prescription des antibiotiques. Les infections invasives dues aux bactéries respiratoires communautaires chez l’enfant ont donc été étudiées.
Méthodes |
De 1998 à 2003, une étude rétrospective a été conduite à partir des données de tous les laboratoires de microbiologie des AM. Elle a concerné les infections invasives chez les enfants de moins de 15 ans, définies par les isolements de Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae et Streptococcus pyogenes à partir des hémocultures, et des liquides céphalorachidiens, synoviaux, péricardiques, péritonéaux et pleuraux.
Résultats |
Cent treize infections invasives ont été recensées : 64 % étaient dues à S. pneumoniae, 26 % à N. meningitidis, 6 % à H. influenzae, et 4 % à S. pyogenes. Le taux d’incidence annuel global de ces infections était de 11,2 cas/100 000 enfants, celui des méningites de 4,2 cas/100 000 ; celui des infections à S. pneumoniae de 7,2 cas/100 000 (42,7 cas/100 000 pour les enfants de moins de 2 ans). Aucune variation significative de ces taux d’incidence annuels n’a pu être mise en évidence avant et pendant la campagne. Il en est de même pour les autres infections bactériennes étudiées. Il n’y a pas eu de modifications significatives des résistances de S. pneumoniae à la pénicilline et à l’érythromycine au cours de l’étude, la répartition des sérotypes de S. pneumoniae et des sérogroupes de N. meningitidis étant sans particularité.
Discussion |
Une diminution de 9 % de la proportion d’enfants ayant reçu un antibiotique et une stabilisation des résistances a été observée dans les crèches du département entre 1999 et 2002, période encadrant la mise en place de la campagne du GEPIE. L’absence d’augmentation d’incidence des infections invasives dues aux bactéries respiratoires communautaires chez l’enfant observée parallèlement est rassurante. Ainsi, le rapport bénéfice/risque de la campagne « Antibios quand il faut » apparaît favorable. Ces résultats objectifs sont de nature à rassurer les praticiens et ainsi faciliter l’évolution des pratiques. Néanmoins, dans un contexte national évolutif, la poursuite de cette surveillance est nécessaire.
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Vol 37 - N° 12
P. 1739-1745 - décembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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