We had for aim to determine the characteristics of carbapenemase-producing enterobacteria (CPE) carriers and to assess the economic impact of isolation measures leading to loss of activity (closed beds, prolonged hospital stays) and additional personnel hours.

We conducted a retrospective study for 2years (2012/2013), in a French general hospital, focusing on CPE carriers with clinical case description. The costs were estimated by comparing the activity of concerned units (excluding the ICU) during periods with CPE carriers or contacts, during the same periods of the year (n-1), plus additional hours and rectal swabs.

Sixteen EPC carriers were identified: 10 men and 6 women, 65±10years of age. Seven patients acquired EPC in hospital during 2 outbreaks in 2012. Four patients presented with an infection (peritonitis, catheter infection, and 2 cases of obstructive pyelonephritis) with a favorable outcome. The median length of stay was 21days [4,150]. Six patients died, 1 death was indirectly due to CPE because of inappropriate empiric antibiotic therapy. A decrease in activity was observed compared to the previous year with an estimated 547,303€ loss. The 1779 additional hours cost 63,870€, and 716 screening samples cost 30,931€. The total additional cost was estimated at 642,104€ for the institution.

Specialized teams for CPE carriers and isolation of contact patients, required to avoid/control epidemics, have an important additional cost. An appreciation of their support is needed, as well as participation of rehabilitation units.

Caractéristiques des patients porteurs d’entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) et évaluation du retentissement financier des mesures d’isolement entraînant perte d’activité (fermeture de lits, hospitalisations prolongées) et renfort du personnel.

Étude rétrospective sur 2ans (2012/2013) dans un hôpital général de Seine-Saint-Denis des patients porteurs d’EPC avec description clinique. Les coûts étaient estimés en comparant l’activité des services concernés lors des périodes en présence de patients porteurs d’EPC ou « contact », aux mêmes périodes de l’année n-1. Les dépenses en heures supplémentaires et dépistages étaient comptabilisées.

Seize patients porteurs d’EPC ont été identifiés : 10 hommes et 6 femmes, d’âge moyen 65ans±10ans. Sept patients ont acquis l’EPC à l’hôpital lors de 2 épidémies en 2012. Quatre patients présentaient une infection (péritonite, infection de cathéter et 2 pyélonéphrites obstructives) d’évolution favorable. La durée médiane de séjour était de 21jours [4 ; 150]. Il y a eu 6 décès, dont un indirectement imputable à l’EPC en raison d’une antibiothérapie probabiliste inadaptée. Une diminution d’activité était observée par rapport à l’année précédente avec une perte évaluée à 547 303€. Les 1779heures supplémentaires demandées ont coûté 63 870€, et les 716 prélèvements de dépistage en rapport 30 931€. Le surcoût global est estimé à 642 104€ pour l’établissement.

L’instauration d’une équipe dédiée pour les porteurs d’EPC et l’isolement des patients contact, indispensables pour éviter/contrôler les épidémies, ont un surcoût important. Une valorisation de leur prise en charge et une meilleure organisation en aval sont indispensables.