The cave bear evolution is characterized by some specific trends, including the increase in size, the progressive complication of the tooth surface and the gradual strengthening of the metapodial bones. Important indicators of the evolutionary level are the morphodynamic index of P⁴/₄ and the plumpness index of the metapodial bones. Only recently, the morphological and morphometric analysis was complemented by genetic analysis – particularly of mtDNA. As a consequence, mainly based on genetics, new taxa have been proposed, for some of whom the exact taxonomic rank (species or subspecies?) is still under discussion. However, the new evolutionary model presents some problems because the genetic data alone are not sufficient to ensure a specific distinction and the morphodynamic and morphometric data do not support a specific distinction between the cave bear populations. The morphometric analysis performed on numerous metapodial bones belonging to some Italian (Buco dell’Orso, Covoli Velo and S. Donà di Lamon) and European populations seems to confirm, on the whole, a level of diversity not higher than that of a subspecies, allowing at most the identification of some local evolutionary trends, as assumed for the populations which have been living in the Italian peninsula.

L’évolution de l’ours des cavernes est caractérisée par des tendances particulières, incluant l’augmentation de la taille, la complexification progressive de la surface des dents et le renforcement progressif des os des métapodes. D’importants indicateurs de niveau évolutif sont l’indice morphodynamique de P⁴/₄ et l’indice de la rondeur des os des métapodes. Ce n’est que récemment que l’analyse morphologique et morphométrique a été complétée par l’analyse génétique – particulièrement du mtDNA. En conséquence, des nouveaux taxons ont été proposés sur des critères génétique, et le rang taxonomique exact (espèces ou sous-espèces ?) de certains d’entre eux est encore en discussion. Cependant, le nouveau modèle évolutif présente certains problèmes car les seules données génétiques ne sont pas suffisantes pour une distinction spécifique, et les données morphométriques et morphodynamiques ne justifient pas une distinction spécifique entre les populations d’ours des cavernes. L’analyse morphométrique effectuée sur de nombreux ossements métapodes appartenant à différentes populations italiennes (Buco dell’Orso, Covoli Velo and S. Donà di Lamon) et européennes semble confirmer, dans l’ensemble, un niveau de diversité pas plus élevé que celui des sous-espèces, ce qui permet tout au plus l’identification de certaines tendances évolutives locales, comme on le suppose pour les populations ayant vécu dans la péninsule italienne.