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Les freins au dépistage du VIH dans l’agglomération parisienne en 2010 : une analyse transversale multiniveaux de la cohorte SIRS - 07/08/14

Doi : 10.1016/j.respe.2014.06.013 
V. Massari a, b, A. Lapostolle a, b, M.-C. Grupposo a, b, R. Dray-Spira a, b, D. Costagliola c, d, P. Chauvin a, b
a Inserm, UMR_S 1136, IPLESP, Équipe de recherche en épidémiologie sociale (ERES), Paris, France 
b Sorbonne Universités, UPMC, UMR_S 1136, IPLESP, Équipe ERES, Paris, France 
c Inserm, UMR_S 1136, IPLESP, Équipe recherches cliniques sur le VIH, Paris, France 
d Sorbonne Universités, UPMC, UMR_S 1136, Équipe recherches cliniques sur le VIH, Paris, France 

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Résumé

Introduction

Malgré une offre de dépistage VIH importante et diversifiée, la proportion de personnes dépistée tardivement en France ne diminue pas. L’objectif de cette étude est de déterminer quels sont les facteurs liés à l’absence de dépistage du VIH au cours de la vie.

Méthodes

Analyse transversale des données de la cohorte SIRS de 2010, comprenant 3006 ménages représentatifs de la population adulte francophone de l’agglomération parisienne. Le non-recours au test VIH a été étudié en fonction des certaines caractéristiques démographiques, socioéconomiques, psychosociales ou encore relatives aux biographies sexuelles, comportements et attitudes par rapport à la prévention du VIH et envers les personnes vivant avec le VIH. L’effet des caractéristiques du quartier de résidence a aussi été étudié à l’aide de modèles multiniveau.

Résultats

En analyse multivariée, outre l’âge, les facteurs significativement associés au non-recours au test VIH sont chez les hommes : un faible niveau d’éducation (OR=2,5), l’inactivité professionnelle (OR=3,3), une couverture maladie incomplète (OR=2,5), un faible risque perçu d’infection par le VIH (OR=3,3), ne pas connaître de personne vivant avec le VIH (OR=1,6), un score de stigmatisation élevé (OR=1,7), avoir eu moins de deux relations de couples et l’absence d’antécédents d’IST. Une proportion élevée d’émigrés dans le quartier de résidence est aussi associée au fait de ne jamais avoir été testé (OR=2,0). Chez les femmes, les facteurs associés sont l’âge>44ans, l’absence d’enfants âgés de moins de 20ans (OR=3,5), un faible niveau d’éducation (OR=2,6), une CSP intermédiaire (OR=1,8), une couverture maladie incomplète (OR=2,1), un faible risque perçu d’infection par le VIH (OR=5,0), ne pas connaître de personne vivant avec le VIH (OR=2,0), avoir eu moins de deux partenaires sexuels au cours des cinq dernières années, ne pas vivre en couple ou être en couple cohabitant, l’absence d’antécédents d’IST, et avoir le sentiment d’appartenir à une communauté (OR=1,4). Chez les femmes, une fois ajusté sur ces caractéristiques individuelles, on ne retrouve pas de facteurs contextuels (du quartier de résidence) significativement associé à cette absence de test.

Conclusion

Des études comme celle-ci peuvent aider à cibler les personnes les plus à distance de l’offre de dépistage et contribuer à atteindre les personnes non dépistées qui, quand elles sont infectées par le VIH contribue à son épidémie « cachée ».

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Mots clés : VIH, Dépistage, Inégalités sociales, Analyse multiniveau


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Vol 62 - N° S5

P. S174-S175 - septembre 2014 Retour au numéro
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