La prise en charge thérapeutique du diabète est un véritable enjeu à la fois humain et financier. Des études ont montré que les diabétiques ayant consulté un médecin endocrinologue bénéficiaient d’un meilleur suivi médical. L’objectif ici est de déterminer la fréquence du recours à l’endocrinologue dans une population diabétique ainsi que les facteurs associés.

L’étude a été réalisée à partir des données de remboursement de soins de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). Ont été retenus 80 329 diabétiques identifiés par la délivrance de médicaments antidiabétiques en 2012. Les consultations d’endocrinologie ont été dénombrées pour cette même année et une analyse multivariée a permis d’identifier les facteurs associés au recours à ce spécialiste.

Plus d’un diabétique sur dix (10,7 %) a consulté au moins une fois un endocrinologue dans l’année. Le recours à ce spécialiste est favorisé par des caractéristiques sociodémographiques : être jeune, être une femme, vivre en couple et avoir un revenu plutôt élevé, mais aussi par des indicateurs d’état de santé : le statut d’affection de longue durée (ALD), l’insulinothérapie ainsi que l’existence d’au moins une hospitalisation dans l’année et d’une autre pathologie endocrinienne. A contrario, la probabilité de consulter ce spécialiste diminue avec la baisse de la densité d’endocrinologues, du revenu et avec l’augmentation des dépassements d’honoraires.

L’identification de barrières d’accès à la fois géographiques et financières donnera lieu à une discussion sur les disparités régionales en matière de démographie médicale et de tarif de consultation.