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Pourquoi les patients précaires ne parlent-ils pas de leurs symptômes dépressifs à leur médecin traitant ? - 07/08/14

Doi : 10.1016/j.respe.2014.06.067 
C. Rondet a, b, I. Parizot c, J. Lebas d, P. Chauvin a
a Inserm UMRS 1136, IPLESP, ERES, Paris, France 
b UPMC Université Paris 06, Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, DERMG, Paris, France 
c CNRS, Centre Maurice-Halbwachs, ERIS, Paris, France 
d AP–HP, Hôpital Saint-Antoine, policlinique Baudelaire, Paris, France 

Résumé

Introduction

La prévalence de la dépression en France est deux fois plus élevée dans les milieux sociaux les plus défavorisés. Les conséquences des perceptions de cette pathologie sur les recours aux soins sont connues mais on sait peu de choses sur les facteurs associés à l’absence de recours aux soins.

Objectif

Déterminer les raisons de non consultation en soins primaires lors d’un épisode dépressif chez les patients précaires.

Méthodes

Enquête qualitative suivie d’une étude statistique transversale auprès de patients consultant en PASS en 2010. Des régressions logistiques ont analysé les caractéristiques associées à l’absence de consultation.

Résultats

L’analyse qualitative a permis de définir quatre thèmes concernant les motifs de non recours au médecin traitant lors d’un épisode dépressif : la perception de la dépression, de ses traitements, le soutien de l’entourage, et la relation médecin malade. L’analyse statistique montre que seuls 52,8 % des déprimés en ont parlé à leur médecin. Les hommes, les personnes de nationalité étrangère, et celles avec une assurance maladie incomplète en parlant significativement moins fréquemment. La perception péjorative de la maladie et de ses traitements sont les principaux freins à la consultation. La relation médecin malade est le motif le moins fréquemment cité, mais près de la moitié des patients pense que leur médecin ne serait pas attentif à ce problème ; ce dernier point étant particulièrement cité par les hommes et les étrangers.

Discussion

Vus sa prévalence et les freins observés pour consulter, la recherche d’une dépression devrait être plus systématique dans les patientèles précaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clé : Dépression


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Vol 62 - N° S5

P. S192 - septembre 2014 Retour au numéro
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