Profil épidémiologique des cancers thyroïdiens à l’Ouest algérien - 07/08/14
Résumé |
Introduction |
Les cancers thyroïdiens sont rares et représentent 1 % des tumeurs malignes. Les femmes sont plus fréquemment atteintes que les hommes (sex-ratio 3/1). Le cancer thyroïdien peut survenir à tout âge bien qu’il soit fréquent après 30ans et significativement plus agressif chez les sujets âgés. Sur le plan clinique, la majorité des patients présente un nodule thyroïdien. Le cancer thyroïdien est plus fréquent chez les patients ayant eu un antécédent d’irradiation thyroïdienne pendant l’enfance. Le diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique de la pièce opératoire qui reste difficile dans certains cas. Il existe différents types de cancer de la thyroïde, mais le plus fréquent est le carcinome différencié de la thyroïde (formes papillaire, vésiculaire [également appelée folliculaire] ou mixte). Le carcinome anaplasique est un type rare de cancer dont le pronostic est peu favorable. En Algérie, cette morbidité cancéreuse reste mal connue car peu d’études épidémiologiques ont été réalisées dans ce domaine. L’objectif de notre travail est de décrire le profil épidémiologique du cancer de la thyroïde au niveau de l’établissement hospitalier et universitaire d’Oran (EHUO).
Méthodes |
Les données concernant le cancer thyroïdien ont été obtenues à partir de deux années d’enregistrement dans le cadre du registre du cancer de l’EHUO mis en place en février 2011. La codification centrale est effectuée à l’aide des supports de la CIMO2 et CIM10. La saisie des données est faite sur le logiciel Epi Data et l’analyse sur Epi Info 6.
Résultats |
Au total, 32 cas de cancers thyroïdiens ont été enregistrés durant la période s’étalant de février 2011 à décembre 2012 au niveau de notre établissement. L’âge moyen de ces patients est de 46,7±4,9ans et la tranche d’âge la plus touchée est celle de 30–40ans. Le sex-ratio est de 0,03. Le type histologique le plus fréquemment retrouvé est le carcinome papillaire avec une fréquence relative de 62,5 % et c’est le grade I qui prédomine (50 %). Le diagnostic de ce cancer repose souvent sur la clinique (25 %).
Conclusion |
La prise en charge du cancer de la thyroïde est particulièrement bien codifiée. Deux groupes de patients s’opposent. Les plus nombreux ont un cancer thyroïdien bien différencié sans métastase, de bon pronostic. Par contre, quelques patients ont un cancer peu différencié et dans ce groupe le cancer de la thyroïde demeure d’évolution redoutable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer, Thyroïde, Registre, EHUO
Plan
Vol 62 - N° S5
P. S214 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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