La modernisation de l’alimentation des adolescents diminue-t-elle sa qualité ? - 07/08/14
Résumé |
Introduction |
Dans un contexte de changements socio-économiques et de transition nutritionnelle, les adolescents sont prompts à adopter des comportements perçus comme modernes, notamment concernant leur alimentation. On étudie la relation entre un score de modernisation et un indice de qualité de l’alimentation chez les adolescents Tunisiens.
Sujets et Méthodes |
Étude transversale (2005) ; 1019 sujets, 15–19ans, échantillon stratifié, aléatoire en grappes. Consommation alimentaire par questionnaire de fréquence (134 items), semi-quantitatif et validé ; score d’alimentation « moderne » dérivé par analyse factorielle. Qualité : « Diet Quality Index International » (DQI-I) (/100) et ses composantes variété, adéquation, modération et équilibre ; bonne qualité définie par DQI-I≥60.
Résultats |
Seulement 38 % [33,8–42,3] des sujets avaient une bonne qualité d’alimentation. Le gradient transversal de modernisation (score « moderne ») était caractérisé par une augmentation de la consommation de pain blanc, laitages, sucreries, sodas, graisses ajoutées et fruits et diminution de celle de légumes, couscous, pâtes, légumineuses et épices. La proportion de sujets avec DQI-I≥60 augmentait du 1er au 3e quintile du score moderne (21,3 % à 52,3 %) pour décroître à 36,4 % au 5e quintile (p<0,0001) ; ceci dû à l’aplatissement de la relation croissante avec les composantes variété et adéquation, et à une relation décroissante avec la modération.
Conclusion |
Dans ce contexte de transition nutritionnelle, la modernisation de l’alimentation peut en améliorer la qualité (en accroissant la variété et l’adéquation), jusqu’à un maximum au-delà duquel la qualité décroît. Mais faut-il donc systématiquement diaboliser la « modernisation » de l’alimentation versus une alimentation « traditionnelle » idéalisée ?
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Vol 62 - N° S5
P. S222 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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