La disponibilité des médicaments antidiabétiques représente un élément essentiel pour l’adhésion des patients diabétiques suivis en première ligne. La gestion des antidiabétiques au niveau provincial connaît plusieurs dysfonctionnements, ce qui a amené le ministère de la santé à mettre en œuvre des activités de gestion de ces médicaments. Notre étude s’est proposée d’évaluer le degré d’implantation et de déterminer les facteurs organisationnels et contextuels qui entravent la bonne gestion des antidiabétiques.

Il s’agit d’une étude évaluative avec une approche qualitative en se basant sur : la consultation de documents et l’observation systématique des centres de santé, des entrevues réalisées avec des patients et des gestionnaires au niveau central et local et un questionnaire testé et auto administré aux prestataires de soins de la province de Kenitra.

Les résultats montrent la présence d’un écart dans le degré de mise en œuvre des activités de gestion des antidiabétiques. Cet écart pourrait être expliqué par les facteurs contextuels liés au style de gestion locale, à la disponibilité des ressources et à la faible adhésion des prestataires de soins comme principaux facteurs ayant freiné l’implantation, alors que le support accordé à l’implantation par les responsables centraux aurait été un facteur positif.

Pour optimiser la gestion des antidiabétiques, il serait utile, dans des contextes pareils, d’améliorer le style de gestion des responsables locaux, d’allouer les ressources nécessaires et de réfléchir sur les besoins des prestataires de soins pour une meilleure adhésion à la gestion des antidiabétiques.