Vaccination préventive contre l’hépatite virale B chez les insuffisants rénaux chroniques à Oran, Algérie - 07/08/14
Résumé |
Introduction |
On estime que plus de deux milliards de personnes ont été infectées par le virus de l’Hépatite B (VHB) dans le monde. L’Algérie se situe dans les zones d’endémie intermédiaire avec une prévalence de portage chronique de l’Antigène Hbs de 2 à 7 %. L’hépatite virale B est une maladie sexuellement transmissible mais la transmission peut être parentérale. Les patients hémodialysés sont à haut risque de contamination et la vaccination contre le VHB reste le meilleur moyen de prévention chez ces patients. Cependant, la faible immunité des patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) conduit à un faible taux de séroconversion après une vaccination et une diminution plus rapide des taux d’anticorps par rapport aux sujets sains ; d’où l’Intérêt d’un protocole vaccinal double dose, prolongé (4 injections) avec un rattrapage vaccinal si non-réponse à la primo-vaccination.
Objectif |
Évaluer l’efficacité du protocole vaccinal double dose prolongé chez les insuffisants rénaux chroniques (hémodialysés ou non).
Patients et méthodes |
Étude rétrospective descriptive chez des patients ayant bénéficié d’une vaccination contre l’hépatite virale B au niveau de l’Établissement hospitalier et universitaire d’Oran en Algérie, sur une période de deux ans 2011–2012. Tous les patients inclus dans l’étude ont bénéficié d’un protocole vaccinal double dose (40μg/injection) en intra-musculaire deltoïdien d’un vaccin recombinant de 2e génération sans pré-S2. La primo-vaccination est en schéma prolongé (4 injections : 0, 1, 2, 6 mois) suivie d’un rattrapage vaccinal unique si non-réponse vaccinale. Le critère d’évaluation étant des titres en anticorps anti-HBs (réalisés un mois après la dernière injection vaccinal) supérieurs ou égaux à 10 UI/L.
Résultats |
Au total, 209 patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen des patients est de 61,2±1,1ans avec un sex-ratio de 1,1. Les patients IRC non dialysés représentent 78,9 % ; 33,5 % des patients IRC sont diabétiques. La séroprotection vaccinale est obtenue chez 82 % des patients IRC non hémodialysés versus 76 % des patients IRC hémodialysés après une primo-vaccination. Néanmoins, 12 % des patients IRC non hémodialysés et 12,5 % des patients IRC hémodialysés sont de faibles répondeurs (10≤Taux Ac-HBs<100UI/L).
Discussion |
La séroprotection obtenue dans notre population d’étude concorde avec les résultats de plusieurs études réalisées. Les patients faibles répondeurs sont à risque de déclin d’immunité d’où l’intérêt d’une surveillance annuelle rigoureuse.
Conclusion |
La vaccination contre l’hépatite B représente une avancée considérable dans la prophylaxie de cette maladie mais malheureusement aucun texte réglementaire ne régit cette vaccination chez les patients IRC dans notre pays. La vaccination précoce (avant dialyse) est recommandée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vaccination, IRC, VHB, Séroprotection
Plan
Vol 62 - N° S5
P. S231 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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