La co-infection par la tuberculose et le VIH constitue un problème majeur de santé publique en Afrique sub-saharienne. Pour mieux contrôler cette double morbidité, une collaboration entre les Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et contre le VIH/sida a été développée. Cette étude avait pour objectif d’évaluer le système de référence et contre référence des patients co-infectés.

Il s’agit d’une étude évaluative, portant sur 86 patients co-infectés dépistés en 2010 dans le département du Littoral. La qualité du système de référence et contre référence a été appréciée sur base de l’analyse des intrants, du processus de référence et contre référence et des résultats.

Les intrants ont été jugés peu satisfaisants avec un score de 62 %. La disponibilité des matériels et l’organisation du système n’étaient pas adéquates. Le processus dans son application était bon. Mais, les rapports sur les activités de référence et contre référence étaient inexistants. Les prestataires et les patients ont été satisfaits pour la plupart des soins offerts ou reçus. Toutefois, 35 % des co-infectés n’ont pas été suivis. Globalement, la qualité du système de référence et contre référence a été jugée insuffisante. La mobilité du personnel soignant, la non-intégration des activités de référence dans la supervision des activités de routine, le changement de sites de suivi par les PVVIH guéris de la tuberculose étaient les faiblesses relevées.

Une meilleure organisation des services et des mécanismes de suivi devront être mis en place avec la pleine participation des PVVIH.