La formation pratique des médecins internes (MI) du Centre hospitalier préfectoral (CHP) permet de compléter les compétences théoriques déjà acquises. Les concernés ressentent une insuffisance quant à leur formation pratique. L’auto-évaluation s’avère une nécessité, dans l’optique d’une amélioration continue et durable. Les objectifs de ce travail sont d’auto-évaluer la formation pratique des MI casablancais, de faire ressortir les points forts et les points faibles et d’émettre des propositions susceptibles d’améliorer la situation.

Nous avons mené une étude transversale dans les CHP de la grande wilaya de Casablanca, de février 2010 à février 2011. Les MI ont reçu un auto-questionnaire anonyme, pré-testé et validé. Les variables à l’étude sont regroupées en 33 items sur les différents aspects du stage hospitalier, entre autres, la formation clinique, les aptitudes, la qualité d’encadrement, les outils pédagogiques et les relations humaines au cours du stage. L’analyse est réalisée à l’aide du logiciel Epi-Info.

Nous avons retenu respectivement 144 (88,3 %) de Casablanca, versus 18 (11,6 %) de Mohammedia. Il s’agit de 62 % de femmes et 38 % d’hommes, la moyenne d’âge est de 25,93ans (écart-type est de 0,94) ; 70 % des MI sont peu satisfaits de l’encadrement durant les stages. Les moyens utilisés restent surtout les visites au lit du malade (52 %) ; 86 % des MI sont peu ou pas du tout satisfaits de la formation pratique reçue. La relation humaine MI-clinicien est satisfaisante selon 44 % des répondants. L’accompagnement effectif et continu représente 31,3 %. Les locaux du CHP sont moyennement équipés pour recevoir les étudiants dans de bonnes conditions (59,8 %). Les MI souhaitent que le stage interné soit rénové dans 69 % des cas.

En conclusion, nous insistons sur la nécessité d’une actualisation des moyens de formation médicale, d’un encadrement de qualité et surtout d’une évaluation continue des formations, afin de perfectionner davantage l’apport du stage hospitalier.