Évaluer l’importance de la souffrance psychique des employés du secteur tertiaire d’une ville de l’Ouest Algérien ainsi que déterminer les facteurs et les modérateurs qui interviennent dans la modification du risque de cette souffrance.

Des questionnaires standardisés ont été soumis à 753 employés du secteur tertiaire. Ces questionnaires comprennent trois rubriques : 1. Une fiche socio professionnelle (21 items) ; 2. « Maslach Burn out Inventory » : MBI (22 items) ; 3. « Job Personal Interaction Scale » : JPIS 35 questions portant sur la perception de l’environnement de travail par l’individu. L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS, En univariée (Chi-deux de Pearson, corrélations) et en multivariée (régression logistique).

Le taux de réponse est de 78,75 %, l’âge moyen 38,42±8,26ans, le sex-ratio de 1,1 (prédominance féminine). Du burn-out est retrouvé chez 23,6 % des employés. Après régression logistique et parmi les principaux déterminants sociaux de la souffrance psychique seule la prise de médicaments pour calmer les douleurs (p=0,0002) est restée significative. Concernant les déterminants « professionnels », le contact fort avec le public, le mode partiel de travail et l’ancienneté de plus de vingt et un ans dans la fonction, étaient significatifs avec respectivement (p=0,002, 0,004 et 0,02). Pour les modérateurs de stress l’analyse multivariée retenait deux sous-échelles défavorables : la formation (p<0,01) et les conflits de valeurs et valeur perçue (p=0,02).

Les actions de prévention pour réduire ou éliminer les facteurs d’impact identifiés toucheront directement l’environnement et la source de travail.