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Dispositifs de déclaration d’évènements porteurs de risque : un besoin de formation - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.263 
T. Fauvet 1, , T. Geeraerts 2, S. Ponsonnard 1, N. Nathan-Denizot 1, J. Cros 1
1 Anesthésie réanimation, CHU de Limoges, Limoges 
2 Anesthésie réanimation, CHU, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les événements indésirables associés aux soins (EIAS) sont fréquents et souvent évitables. Les facteurs humains jouent un rôle important dans la survenue de ces événements et notamment dans leur évitabilité [1]. La déclaration d’événements, qu’ils soient ou non associés à des conséquences pour le patient sont encouragés à l’échelle nationale et institutionnel car cela permettrait de réduire la survenue d’événements indésirables graves (EIG) [2]. Cependant, il semble exister une sous déclaration de ces événements. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances du personnel médical et paramédical des mécanismes de déclaration ainsi que de comprendre les raisons de la sous déclaration.

Matériel et méthodes

Un questionnaire en ligne a été envoyé à l’ensemble des personnels médicaux et paramédicaux des services d’anesthésie-réanimation du CHU de Toulouse et de Limoges. Ce questionnaire comprennait 9 questions, sur la profession, l’expérience et les lieux d’exercice du participant ainsi que sur la fréquence ressentie des EIAS, la connaissance des mécanismes de déclaration et l’expérience de ces outils. Enfin, il était demandé les conséquences supposées d’une déclaration. L’ensemble du personnel médical et paramédical avait été préalablement contacté par e-mail avec une explication de l’étude et une courte introduction à propos des problématiques soulevées par les EIAS. L’ensemble des données recueillies de manière anonymisée a été analysé par le logiciel.

Résultats

Sur une période de deux semaines 151 réponses ont été recueillies, 103 médecins (49 médecins thésés, 54 internes) et 48 paramédicaux (24 IADE, 18 IDE et 6 AS). Les EIAS étaient perçus comme peu fréquents c’est-à-dire une fois par semaine au maximum par 75 % des participants à l’étude. Quarante pour cent des répondants annonçaient être capables de déclarer un EIAS et 36 % avaient déjà réalisé une procédure de déclaration d’événement. Parmi ceux qui connaissaient l’outil, 72 % avaient déjà déclaré un évènement. La profession n’influençait pas ces résultats. Par contre, les professionnels les plus expérimentés (plus de 5ans d’expérience n=63) avaient significativement plus déclaré que les professionnels avec moins de 5ans d’expérience (n=88) : respectivement 49 % vs 27 % (p=0,0096). La déclaration d’évènement était perçue comme ayant des conséquences négatives sur l’ambiance dans l’équipe par 40 % des participants, sur leur carrière par 42 % et sur l’impression que leurs collègues ont de leurs performances par 60 %. L’expérience et la profession n’influançaient pas ces résultats.

Discussion

La sous-déclaration des événements indésirables associés aux soins semble lié à une méconnaissance des systèmes de déclaration. La fréquence des événements est sous-estimée par l’ensemble du personnel soignant. Un proportion importante des participants perçoivent des conséquences négatives aux procédures ce qui pourrait être une autre explication à la sous-déclaration. Une formation sur la détection et la déclaration des événements pourrait permettre une amélioration de ces chiffres ainsi qu’un changement culturel.

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Vol 33 - N° S2

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